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Le Pêcheur et le Ver.

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Heureux le pêcheur au bord
de l’étang,

Qui accroche l’appât au
bout de sa ligne,

Heureux le pêcheur qui
assit attend,

Qu’un poisson finisse par
lui faire signe,

Il laisse sa canne pour son
téléphone,

Se rappelant tard qu’il
faut vérifier,

Parfois se soucier de la
carpe aphone,

Le pêcheur ne s’est pas
assez méfié.

Il ne trouve rien sur son
hameçon,

Le pêcheur, courageux,
répète l’action,

Il finira par attraper
quelques poissons,

Mais de nouveau viennent
les distractions,

N’apercevant pas le rouget
qu’il cherche,

Ignorant qu’ici son appât
fait mouche,

L’autoportrait lui fait
louper la perche,

L’écran tactile lui fait
omettre la touche.

Il use ses vers, sans peur
de les gaspiller,

Sans même percevoir que son
seau se vide,

Il ne pense qu’à son
poisson grillé,

Pour combler vite son
appétit avide,

Mais quand vient le dernier
des asticots,

Qu’il ne lui en reste déjà
plus qu’un,

Celui-ci lui glisse à
l’oreille quelques mots,

Le sourire malicieux et
l’air coquin :

« Si tu faisais attention, lui dis le ver,

Au lieu de tous nous
envoyer à la rivière,

Si au moins d’un œil tu
guettais quand ça mord,

Plutôt que tous nous
envoyer à la mort,

Tu aurais quelques truites
à faire frire,

Et non pas un triste ver qui peut se rire,

De tes mésaventures et de
ton comble :

Deux seaux vides et pas
l’ombre d’un omble,

Toi le gougeât ne tâtera le
goujon,

Et c’est tout ton arbre qui
n’aura plus de bourgeon. »

Mais le pêcheur s’offusque
qu’un lombric,

Aussi intelligent et
instruit fut-il,

Lui donne quelques leçons
économiques,

Pendant que l’appât,
toujours, ses conseils distille :

« Si de nous tu avais été
plus avare,

Jamais nous ne nous serions
faits si rares,

Lorsque nous étions encore
des poignées,

Peut-être aurais-tu du
mieux nous soigner. »

Vexé, le pêcheur s’en
saisit sans détour,

Criant qu’il est temps de
le faire taire,

Sur son hameçon, l’empale à
son tour,

Et met à l’eau son dernier ver de terre.

Comme il n’a maintenant
plus rien pour pêcher,

L’heureux pêcheur décide de
plonger,

Il n’a vite plus de souffle
pour s’épancher,

Sans vie, le pêcheur ne
savait pas nager.

Pauvre pêcheur, il s’est
noyé le pêcheur !

S’il avait considéré le ver prêcheur,

Il aurait sûrement mieux
géré ses ressources,

Et n’aurait été, si tôt, en
bout de course.


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