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Les Égoèmes #12 – Hors Raison

Les Egoèmes, c’est un concours de poésie que j’organise chaque début de mois sur Instagram.

Pour cette douzième édition, je propose aux participant·es d’écrire sur le thème « Hors Raison ». Et si on coupait les ailes au rationnel ? Ou au contraire si l’on cherchait à comprendre la fuite de la raison face aux passions ? La poésie se trouve-t-elle dans le champs de la raison ou du sentiment ? Autant de questions et bien d’autres que je vous invite à explorer !

Pour cette édition, les participant·es ont une semaine pour participer, en envoyant leur participation à concours @ la rathure . fr avant le mercredi 12 avril 2023 minuit.

Comme pour l’édition précédente, je proposerai un texte de calibrage pour aider les jurys dans leur travail de notation.

Pour vous tenir au courant des actualités du concours, ça se passe sur Instagram : @lesegoemes

Les jurys de cette édition sont les lauréat·es de l’édition précédente :

Sandy Géronimi (Instagram)

L’Alchimiste (Instagram)

Helen Juren (Instagram)

Vous pouvez retrouver les présentations des membres du jury sur Instagram : @lesegoemes

Bonne lecture !

Texte 1 – Un fou pour tant de sages – Phlippe Lemaire

Un fou pour tant de sages
Tant de sages pour un seul fou
Parlant comme ces meubles qui craquent
Où l’intention domine le sens
Une forme qui fond, un fond qui se déforme
Et ces chiens de traineaux m’entrainent là où ils peuvent passer
Ignorant les chemins post-scriptum, les chemins dans la main
Meute civilisée qui n’aboie plus, ignorant la lune
Ils parlent comme des crissements de neige
Déformés par la pression
Contractant grincements et sentiments
Ils débarrassent mon vocabulaire de ses mots incendiaires
Pour qu’il se fasse bougie, feu sans camp
Eux qui brûlèrent la terre et mes artéfacts
Révolutionnaire débonnaire, esclave goyave
Citoyen mitoyen, autocrate sans cravate
Qui inventèrent des parfums au printemps
Odeurs de peuple et de jeunesse
Printemps d’empreintes
Revendant le chaud comme le froid
Il n’y a pas de bon combat
Moi je dors dans le sommeil des autres
Et je prends sur vos rayons solaires
Ces idées de bonheur que vous n’avez pas voulues
Pas reconnues
Je recueille les gouttes avant la rosée
Les rires qui ne sont pas sortis, les baisers qui s’ignorent
Ces larmes de nuit qui ne comprennent pas nos journées
Qui nous donnent cette fraîcheur de chewing-gum
De publicité
Je les emmêle à ma poussière qui se met à bouger
Qui cherche cette fenêtre où une femme va se déshabiller
Volupté, volatil, voltiges survoltées
Je donne mon espoir à ces hommes sans colères
Je donne cent colères à ces hommes sans espoir
Je suis ce décor éphémère où ils pérorent
Où ils sont perles cachées dans les bourrelets
Cachés pour qu’on les trouve
Cachet d’aspirant
Mais j’ai tout avalé, les sens et les essences
J’ai renchainé les foules là où elles voulaient rester
J’ai dépassé ces statues colossales
Je suis monté sur ces étoiles qui montent
Pour trouver ce terrain de vie
Pour ne plus tourner rond, pour décercler mes vices
Et vos colères s’en pigmentent, couleurs oppressantes
Votre langage m’effleure, m’efflanque
La vie est insoupçonnable et n’attend pas d’être jugée
La vie n’attend pas
Et le fou est celui qui l’attend
Le fou est celui qui n’a pas rangé son esprit
Qui écartèle l’imagination jusqu’à l’invraisemblable
Et qui s’y promène comme un goût familier
La folie n’a rien de personnel
Accointance charnelle, sédition naturelle
Elle est l’histoire d’un sentiment authentique
Qui a falsifié son secret
Qui a bu l’eau des fleurs pour le faire germer
Un métissage sans garde-fou
Un fou curieux d’alunissage
Qui a prévenu les risques que nous tomberons
Sans savoir de quel côté
Sagie, follesse
Ce monde n’a rien de sage, ce monde me semble fou
Mais qui peut dire qui est le fou, qui sont les sages

@illyes_lemaire
https://www.instagram.com/illyes_lemaire/

Texte 2 – Démembrement – Roseline Rabin

Tempête
Sous un corps
Sous un crâne
J’ai perdu mon corps
A l’aide
Mes cheveux ont raccourci
Mon ventre a grossi
A l’aide
J’ai perdu mon corps.
A l’aide,
C’est terrible
Hors du temps
Hors du corps
Hors
Hors-de-moi. Littéralement.
Le corps en bouillie
Le cœur en compote
Faut que je sorte !
Où est la sortie ?
J’entends la porte claquer
Sur l’horizon de mes nuits
Angoisse
Dans mes nerfs
A fleur de peau
Maigrie ?
Grossie ?
Hors de mon corps.
Hors de la vie.
Par ici la sortie !
Au voleur ! A l’assassin.
J’ai perdu mes mains.
Où courir ? Où ne pas
courir ?
Au voleur ! A l’assassin !
On m’a pris mes jambes !
Au violeur ! Au voleur !
On m’a éventrée !
Il va falloir
Pourtant
Accoucher de moi-même.
Mais sans corps, comment ? 

@roseline_parvathi
https://www.instagram.com/roseline_parvathie/

Texte 3 – Les zars – Hélène Konkuyt

Acte I

Si j’ai un zar et s’il a un zar…
ce n’est peut-être pas un hasard

mais à cause de nos zars

amoureux l’un de l’autre

à notre insu
qui se cherchent et s’attirent

et ainsi

nous poussent l’un vers l’autre

Acte II

A moins que
l’un s’éprenne du zar de l’autre
ou
le zar s’éprenne de l’un de nous

nous aimons donc
non l’autre
mais sa part invisible
presque inconnue
mystérieuse
bizarre
Acte III et Épilogue
Autre lui
qui émane de lui
qui est avec lui
mais que seul peut voir
l’amour
Un zar et un autre
deux zars

et un zar
l’amour
comme c’est bizarre.

@lnkgravure
https://www.instagram.com/lnkgravure/

Texte 4 – Maîtresse sur son nuage perché – Joshua

Je m’abreuve à ton sourire
M’enivre dans tes billes azurs
Ma liqueur, mon eau de vie
Où tout est démesure

Follement je t’aime
En tous lieux, à toute heure
Sous les ponts, sur la Seine
Ivre d’amour je demeure

@aandr3v
https://www.instagram.com/aandr3v/

Texte 5 – …Points de Suspension – Cius Christonly

J’ai erré des mots sans semences d’amour de çà et là pour un héritage de receuils mélancoliques
jusqu’à ce que tu pièges dans les marges de mon inspiration l’immuabilité des lettres romantiques ;

Et depuis, l’oracle de tes joues
me fait un cerveau lavé ;
La trace de tes pas sur mes pensées désamorce ma solitude d’attache ;
Et je vois mon cœur qui se fait lécher par ton prénom en plein paume ;

Je te dessine boueux et empreint de mes sentiers battus de larmes mortes
Et je t’aime d’arguments fictifs,
je t’aime d’inspiration poétique
Et je t’aime pour ces raisons et d’autres énigmatiques,
sans raison.

@mr_cius
https://www.instagram.com/mr_cius/

Texte 6 – Belle mais frêle – liam

Elle était si belle,
Belle oui, mais à la fois si frêle
Un cœur si perdu dans l’immensité, que la raison la perdit
Elle a été abimée, faute d’un cœur un peu trop meurtri
A trop longtemps résister à sa déraison pour l’oublier, elle finit par s’oublier
Alors, elle se laisse couler dans la douce étreinte de morphée
La si belle mais si frêle qui se serait laisser emportée
La déraison eu raison d’elle et de sa vitalité
Une âme rompue face au revers qu’elle endosse
Sera perdu a jamais aux bras de thanatos.

@userr0129028063
https://www.instagram.com/userr0129028063/

Texte 7 – L’AUTRE – Taïma

1,2,3…Je perds la raison pour toi,
L’autre n’aime pas ça,
Il se méfie de toi,
Il écrit à l’encre noir mes plus grandes peurs
Des sombres proses dédiés à l’amour impossible
Vois-tu l’ombre qu’il jette sur moi ?
Vois-tu les armes liguées contre toi ?
Mais cette bataille est déjà ta victoire
Condamnée ? Seulement pour notre ardeur

1,2,3… Je ne vis que pour toi,
L’autre, le bon sens, veut m’éloigner de toi
Dis-moi oui !
Que l’on s’enfuit loin de lui. 

@lyndielaulau
https://www.instagram.com/lyndielaulau/

Texte 8 – Pour le droit de divaguer sans fin – Dominique Theurz

Tu pianotes sur ton clavier
La folie douce, la folie dure
Sans jamais snober
La folie pure.

Tu te moques d’avoir raison
Comme de ton dernier avion
Celui qui s’est pris l’aile dans le paillasson
Au moment d’atterrir sur ton guéridon.

Tu continues de clamer, « Gaies, ridons »
Parce que les lèvres ensoleillées
Ont un pouvoir de guérison
Refusé aux bouilles top lissées.

Et si d’aucuns veulent te museler
Contacte le service des déjantés,
Je connais sa ligne directe
Et toi, la parfaite attitude suspecte.

À deux, nous redorerons l’absurde,
Inviterons à de saines bourdes
Puis, en éminentes thésardes

Nous claquerons la lourde !

Et tu pianoteras sur ton clavier
La folie douce, la folie dure

@dominiquetheurz
https://www.instagram.com/dominiquetheurz/

Texte 9 – Souvenir hors raison – Pauline Kertudo

Il est bien loin le temps où j’y croyais encore.
Ebahie. Eblouie par ce soleil si fort.
Embarquée dans ce jeu où tous les autres ont tort.
Prête à tout accepter. Passer en mode warrior.
Envers et contre tout, vivre en technicolor.
Enfermés dans une bulle. A la vie à la mort.
Peu importe ma tête, si mon corps est d’accord.
Je ne sais pas pourquoi. Je ne sais pas encore.
Tout cela est si loin. Pourtant, ça me dévore.
Je le sais, que j’ai tort. A quoi bon les remords ?
Amenez-moi des renforts. Pour que ça s’évapore.
Ôtez-moi, je vous prie, ce mirage retors.
Je me suis oubliée. A vouloir lâcher l’bord.
Je me perds aujourd’hui, à y songer. D’accord.
Nous nous sommes rencontrés. Souvenir hors saison.
De trop près j’ai aimé. Souvenir hors raison.

@pauline_kertudo
https://www.instagram.com/pauline_kertudo/

Texte 10 – Mes Peintures de nos intérieurs – Adrien Braganti

Les Peintures de nos intérieurs
Et voilà que la croisière s’amorce.
Des fantômes rôdent déjà
Dans le chantier de mon petit train-train.
Un bonheur invasif et fatal
Galope le long des tripes des fumeurs de hashish.
C’est un chemin bien lent pour les sangsues
Et vampires en tous genres.
Des cohortes de démons dévoués au diable
Condamnent à mort
Ceux qui ont voué leur vie au rire.
Puis la houle balance le repos des noctambules
Si rêveurs et ringards qu’ils se demandent
Où vont les draps des bordels en fin de journées.
Leurs camisoles ne connaissent plus
Que de très mauvaises coupes.
Et leur asile secoue des murs de béton
En un tremblement attendu.
Un bougeoire pleure encore dans son coin.
Ses tiges maculées de cire
Rappellent la beauté blâfarde des anthropophages.
Attendre en buvant émacie le courage
Et recouvre l’offense deversée
Sur une période de rançon.
La vie n’est plus un mauvais vaudeville,
Elle enchaîne les musiques
Et les peintures de nos intérieurs.

@bragantiadrien
https://www.instagram.com/bragantiadrien/

Texte 11 – La Bouée – Patrick Aubert

C’est dans ce lit de fer
Que je vis le présent,
Gavé de somnifères
Et de tranquillisants.

Les bienveillantes voix
Mon esprit n’en a cure,
Je ne les entends pas,
Mes pensées sont obscures.

Chaque jour est un soir,
Je n’ai pour horizon
Que nuit et désespoir,
Que funèbre oraison.

Mais si j’ai jeté l’ancre
Au fond de la déprime,
Dans ces eaux d’un noir d’encre
Si mon esprit s’abîme,

Ton si joli sourire
Pourrait-il inspirer
À mes sombres délires
Des raisons d’espérer ?

@patito75009
https://www.instagram.com/patito75009/

Texte 12 – De s’oublier – Lana

À l’heure où les ombres du désoleil ne dansent plus,
A l’heure où les rues s’empêchent de faire du bruit,
C’est là que je m’assois au bord de la fenêtre,
Tentant de déchiffrer les rébus de mes lectures,
Alors que le clair de Lune s’entête à les cacher.
Peut-être en faisant exprès de les éclairer juste assez,
Mais trop peu pour que mes yeux flous ne parviennent à les lire.
C’est alors que les heures passent,
Tandis que les pages se tournent,
Et que dans mon malheur je l’oublie,
Et me mets à rêver, proche de ceux que je découvre.
Amis faits de papier et d’illusion,
Que je préférerai toujours croire.
Certains disent qu’on ne lit dans les livres,
Que ce que le destin ne veut nous faire lire.
Chaque ligne est le reflet de nous,
Chaque mot est l’écho d’un de nos cris,
A savoir se connaître on saura le trouver,
Le passage qui confirme ce que nous ne faisons qu’aimer.

@nalagramme
https://www.instagram.com/nalagramme/

Texte 13 – Soyons fous – Lucie Brouze

Mille raisons de déraisons
Résonnent au cœur d’un esprit
Pris dans la course des saisons
Tandis que le cœur est épris
Par la folie de nos passions
Qui d’une flèche crève l’œil
Le cœur saigne car nous passons
Et d’un vieux rêve on fait un deuil
Le calcul rationne nos sens
Et le rationnel les consume
Fous dans la foule à contresens
Ce sont nos songes qu’on exhume

@_luci_gnolo
https://www.instagram.com/_luci_gnolo/

Texte 14 – Tentation – Elisa Ida

Quand sa main délicate et rouge sang me tend ses doigts
Un souffle irrésistible irradie dans mon estomac
Je connais ton rictus, ton visage et tes mauvais tours
Les papillons que tu déposes ont la voix des vautours
Mais dans tes dents luisantes, mon reflet me fait frémir
Il dépeint la créature que je veux devenir
En dehors du silence qui rime avec mon image
J’aimerais percer ma mue, démanteler ma cage
Les étoiles se perchent au creux de mes épaules
Quand j’accepte les fioles versées par tes soins
Mon esprit s’amenuise, il pleure sur le sol
Et le sang qui m’habite se goinfre de ton vin
Je ne dis jamais non, tu joues de ma faiblesse
À m’offrir tourbillons, plaisirs et abondance
Quand le lendemain sonne et que la fête cesse
Les papillons me fuient, m’oubliant dans leur danse
Me laissant dans ma transe. 

@Elisaa.etche
https://www.instagram.com/Elisaa.etche/

Texte 15 – Hors raison – Cho7

L’été je sors dehors
Le soleil me rappelle
Mes douces nuits parées d’or
Qu’on dormait à la belle

L’automne le vent soufflant
Ramène des vieux souvenirs
Dans ma tête insouciante
Je pars à la dérive

Et entre les deux c’est hors saison
Et je pense à toi hors raison

L’hiver vient enfin
Le moment d’hiberner
Mes pensées c’est certain
Vont alors se calmer

Pour finir le printemps
Ramène les beaux jours
Pour tout il y a un temps
Même pour parler d’amour

Et entre les deux c’est hors saison
Et je pense à toi hors raison

@Cho7_3000
https://www.instagram.com/Cho7_3000/

Texte 16 – Motus et bouche cousue – Frédéric De Jesus Marques

Les mots me rendent fou
Je leur en ai dit deux mots

@fredericdejesusmarques
https://www.instagram.com/fredericdejesusmarques/

Texte 17 – Les papillons de la pensée – Emma Moulin

Dans un univers où la raison n’a plus sa place,
Les émotions s’expriment sans retenue et avec audace,
Les mots n’ont plus de sens mais seulement du rythme,
Et la réalite n’est plus qu’un mirage ultime.

Dépourvue de raison je me perds dans les abysses de ma pensée,
Où les normes n’existent plus, où tout est chamboulé,
Les couleurs se mélangent, les formes se déforment,
La logique se noie dans un océan d’émoi.

Mais malgré tout, j’aime ces moments d’égarement,
Ces instants où je laisse libre cours à mes sentiments,
Car c’est là où l’inspiration prend vie,
Et où mon cœur se libère enfin de ses soucis.

Je me laisse porter par l’imagination,
Et je découvre des mondes sans limites ni conditions,
Des lieux où tout est possible, où rien n’est interdit,
Où l’esprit est roi et où l’âme se sent  enfin épanouie.

C’est à cet instant que je suis enfin moi-même,
Libérée des règles, des lois et des systèmes,
Je m’abandonne à l’impulsion du moment,
Et me laisse guider par mon cœur battant.

Je vous le confie, l’absurdité est ma reine,
Et la folie ma complice,
C’est sans doute ce qui permet à mes pensées,
De devenir des papillons qui s’épanouissent.

Si être hors raison signifie m’égarer,
Perdre le sens des choses, en être dépossédée,
Eh bien, c’est avec joie que j’en subis le coût,
Pour être enfin libre de rêver à tout.

Dans notre univers actuel où la raison y règne,
Je suis heureuse d’écrire des poèmes,
De transmettre histoires, joies et peines,
D’être simplement moins intellectuelle.

@emma.moulin61
https://www.instagram.com/emma.moulin61/

Texte 18 – soupçon – Troutoure

J’achète le soir
Une pinte d’absinthe,
De quoi maudire
Ma femme enceinte.

On a beau dire,
Il n’y a rien de plus couard
Que de nier ses déboires
Et de se prétendre sainte.
Son parfum hyacinthe
Et ses éclats de rire,
Les notes de sa lyre
Et son beau sourire,
Tout chez elle
Me pousse à brûler ses ailes,
Briser son corps et broyer son zèle.
Car c’est avec fièvre
Et moult mimiques mièvres
Qu’elle me trompe dans ses rêves.

@troutoure_
https://www.instagram.com/troutoure_/

Texte 19 – Ineptie & Démence – Mahaut Lisle

Texte retiré à la demande de son auteur•ice.

@chinelisle
https://www.instagram.com/chinelisle/

Texte 20 – TOI – Kilian Jullin

Il n’y a de raison que ceux qui pense être fou
Asser fou pour dire qu’ils ont raison
Mais cette definition, elle nous vient d’où?
D’ailleurs ce mot a-t-il vraiment une définition!?
J’en doute et pourtant, elle est partout
Dans tous vos livres
Dans toutes vos lignes
Et quand on y pense vraiment, qu’elle relation entre raison et fou?
Si je définis bien, je ne devrais pas t’aimer
Raison
Et pourtant faudrait-il être fou de dire que sans toi je ne suis rien
Folie
Et pourtant , impossible dit la tête car trop éloigné
Raison
Je ne peux penser qu’à autre chose que toi!
Folie
Serais-ce trop grand de faire de ton coeur le mien?
Folie ou raison le débat est bien là!
Je t’aime Voilà!

@kilien7338
https://www.instagram.com/kilian7338/

Texte 21 – Sur le sentier – Juni Lyveln

Sur le sentier d’être vivant.
Loin est le « moi » enfant.
Respire un souffle de chagrin.
A la brume d’un soleil au matin.
Le conte des merveilles en perte de joie.
Quand l’instant vient où l’on est plus soi.
Sinitre d’infortunes captivant les beaux paysages.
Ici, aurais-je l’heur d’une aube d’un paisible village?
Est-ce que l’esprit aura toujours autant de présence?
S’il arrive l’éternelle nuit de cette existence?
Mais tout au long de la balade, je veux me souvenir;
Que l’humain dans le reflet du fleuve pourra s’épanouir.
Malgré cette errance de confiance qui l’atteint.
Et l’incertitude d’avoir un destin serein.
Il sera comment l’écrire au bon moment.
La romance, la paix et son présent.
Maintenant je sais qu’être vivant.
C’est avant tout un sentier de sentiments.

@juni_lyveln
https://www.instagram.com/juni_lyveln/

Texte 22 – Hors raison – arno.buyck.auteur

Il est temps, je dois partir précipitamment.
Je t’adresse à toi, petit Paul
Ce qui ressemble à mes dernières paroles
Il faut que tu me pardonnes, car
Mon état me contraint à l’immobilisme
Pour toi, nombre d’aventures se préparent
Mais avant, écoute-moi, tend l’oreille petit fils.

Lorsque tu seras à ton tour
Au crépuscule de la vie
Tu les verras, tu les regretteras,
Ils seront là, vifs.
Avant que le silence étrangle ma voix
Accueille un dernier présent, un dernier indice
Ni magie, ni secret, aucun foutu artifice
Au milieu de ces autres, fourbues, triste
Incapable d’avancer, bridés, solitaires.
Stagnants par dépit, vide de substance.
Apprends gamin, à ne jamais te taire !
Ne marche pas, ne cours pas, danse !

Les applaudissements de tes juvéniles années
Céderont place à l’Autorité, la bienséance
Le savoir-être imposé, le déni de soi.
Vis, saisis-la par le bras, saisis ta chance
Crée de tes mains, souvenirs pour tes vielles années
Débarrasse-toi de cette écorce, de ce lierre
Qui te vampirise, pour que tu ploies.

Vis, mon petit garçon !
Vit avec passion, vis hors raison !
N’a-t-on jamais vu plus heureux qu’un fou ?
A la fin du jeu, crois-moi
Regrets, remords, ne concerne que toi,
Vis, joue, ris, pleure sans besoin de raison
Vit sans peur, sans prière
Montre l’exemple à tous les petits garçons.

@arno.buyck.auteur
https://www.instagram.com/arno.buyck.auteur/

Texte 23 – Gâteau Cramé – Eclipse

Le cœur à ses lésions que la passion ne montre pas.
Fou d’amour, folle de joie, pour toujours, folle de toi,
Amoureux à en mourir, Aimant rire à deux,
Leurs âmes rimaient comme des aimants mystérieux.

Il était prêt à tout changer, dans sa petite vie bien rangée,
Elle était prête à tout accepter, dans sa petite vie bien menée,
Il était prêt à tout bousculer, dans sa petite vie qui fonctionnait,
Elle était prête à tout basculer, dans sa petite vie qui lui plaisait.

Il savait, Elle savait, Il savait pourtant,
Que ses mots doux
Sonnaient faux à sa peau rêche,
Que ses caresses
Étaient trop peu pour son beau cou
Elle changeait pour lui plaire, il acceptait pour ne pas la perdre.
Il et elle minimisaient ce que ce couple leur coutaient.

Ils avaient créé chacun un moule pour leur conjoint,
De la femme parfaite, et de l’homme parfait,
Ils y étaient presque, si près, si près de la relation idyllique!
Alors avec quelques efforts et courbatures,
Acrobaties et écorchures,
Il a réussi à y rentrer.
Avec quelques accrochages et foulures,
Contorsions et blessures,
Elle a réussi à y rentrer.
Ils étaient fiers d’eux.
Fiers, fatigués et heureux
Que par cette patience ils puissent poursuivre leur passion,
Mais… ils ne ressemblaient plus à rien.

Dans un moule mal adapté le gâteau crame, le gâteau brûle,
Et il nous faut abandonner celui que pourtant on adule.

Chaque histoire d’amour à un temps de cuisson à respecter,
Et chaque cœur qui bat à une raison à écouter.
On a tous des limites et des attentes, des préférences et des choix,
A force de vouloir plaire à l’autre on ne se plait plus à soit.
Alors nos attentes grimpent, que l’autre aussi fournisse des efforts,
Qui changera le plus loin, qui souffrira le plus fort ?

La passion étouffe la petite voix qui depuis le début
Disait « C’est pas trop une bonne idée, arrête le truc, dis-lui salut »
En amour comme partout, il faut juste calibrer les sons,
Ajuster les thermostats de la raison, de la passion,
Le bon tempo, les bons accords, et la juste mélodie,
Qui rend l’histoire agréable, saine, douce et jolie.

@eclipse.qui.parle
https://www.instagram.com/eclipse.qui.parle/

Texte 24 – Paroi – F.L

Simon roi vachette oit soi te re- se moment
Essor hâte à tond porte ail pour l’an serre un sale eu,
Les veaux ciel t’ont prés en tant kill nœud l’appât vu ;
S’y tout te foi tu neveux festoyer, va tend !

@fr_f.l
https://www.instagram.com/fr_f.l/

Texte 25 – Il suffisait d’attendre – Selenophile

C’était une personne présente,
Mais aussi à la fois absente.
Elle aimait contempler la lune,
Allongée sur une dune,
Loin du monde et de tous ces gens,
Qui lui faisait perdre son temps.
A quoi bon rester avec eux ?
Si elle se perdait elle-même et pas qu’un peu.
Elle se battait, du mieux qu’elle pouvait,
Mais elle sentit les étoiles qui l’appelaient.
Elle ne vivait plus de l’intérieur,
Seulement dans la peur,
De devoir encore entendre leurs voix,
Qui lui disaient : « Tu ne vaux rien toi ! ».
Elle s’était donc préparée,
Prête à rejoindre la lune, véritable beauté.
Avait-elle perdue la raison ?
Oui, sans contrefaçon.
Insuffisante pour tout le monde,
Insuffisante pour ce monde.
Quand elle l’aperçut,
Un simple individu,
Qui voyait en elle le meilleur,
Lui faisant oublier le monde extérieur.
C’était son sauveur. 

@staecy_seguret
https://www.instagram.com/staecy_seguret/

Texte 26 – Le miroir douloureux – Grady de Christine

S’il arrivait qu’un jour nous quittions notre vieux monde
Loin de nos chemins divers, de nos étrangetés
Vers une nouvelle cité
Avec ses soirs et ses matins confondus
Que deviendrions-nous dans ce vaste monde ?
Nous marcherions sans musique, sans élégance
Le soleil, bouleversé, s’en étonnerait
Dans nos voix il n’y aurait plus un fleuve
Aux douceurs Sans pareilles
Un ange jouerait une lyre sur un nuage
D’où suinterait une pluie blafarde
De l’environnement morose
Tinté de vide chaotique
De nos gestes pareils à la ronde infinie
Des prisonniers
Où on ne reconnaîtrait plus de merveilles
Chez un frère, chez une sœur
De par leurs façons de conjuguer le monde
De le mettre en couleurs
Avec tous ses mystères
Nous garderions à jamais
Avec un goût de cendres, de saveur âpre en arrière
Dans notre immortelle mémoire
Les exploits de nos différences
Cadeaux offerts à l’humanité
Blessures réparatrices
Comme une chère histoire racontée au temps
A la poussière
Avec des visages identiques, comme des copies
Ne serions-nous pas l’étrange définition de nous-mêmes
Notre propre peur ?

@gradydechristine
https://www.instagram.com/gradydechristine/

Texte 27 – Bipolaire – Jocé

Hors raison, s’écarter du chemin et ne plus voir l’horizon.
Logique qui valorise l’homme sans la femme,
Ne prend pas en compte ses hormones quand il perd la raison.
Ça n’a pas de sens,
c’est plus facile d’accepter ce qui nous surprend.
Ce qui nous arrive est une erreur,
Un bug de la vie à sa façon.
Mais à regarder de près,
Les deux s’embrassent,
Où  se complètent sans se connaître.
Un Homme accusé d’être normal, alors qu’il est bipolaire.
Fuir? pourquoi ?
Accepter, ça dépend quoi…
Si la douleur reste dans les émotions,
On a davantage mal lors de nos déceptions.
Des sentiments irrationnels, auxquels on a ajouté une logique inconditionnelle,
Celle de l’amour et de sa réciprocité relationnelle.
Me voici donc amoureux,
j’en ignore la logique mais je suis heureux.
Mon cœur est un écran tactile,
Il répond au touché, et parfois me montre que tout devient facile.
Penser en dehors de la boîte, prendre le risque d’avoir les mains moites.
À contrecœur je prends des décisions insensées,
et je suis perdue car je ne sais rien de ma destinée.
Elle se construit par rapport à mes décisions d’aujourd’hui, mes sentiments ou ma raison, j’ignore lequel en silence je dois réduire.
Je suis un homme bipolaire, lorsque mes sentiments prennent le contrôle, ma raison dort et le sensé s’envole.

@mister_jocee
https://www.instagram.com/mister_jocee/

Texte 28 – Sans titre – Gomzolo l’Esaïe 60

J’aime bien venir ici …
C’est le seul endroit vrai …
Mon Vahlala
Même s’il a été créé que pour un bref instant ,
c’est l’or de mes tensions …
Mon Vahlala … mon repos …

Hors malnutrition, c’est chaud dehors !
Wep les gars ça brûle .

A défaut du bruit du monde ,
bout de monde centré sur le tiers monde,
je vous assure que c’est chaud …
Mal à la droite ,
à force de frapper les portes du boulot avec un cv plus que droit et une bouche mal  droite, moi je chôme …

Alors j’opte pour cet endroit …
Le seul endroit vrai …
Mon Vahlala … mes chiottes .
Bruit ou pas , c’est loin du son des djembés de pauvretés et de vie chère que tapent nos politiciens pour que nous dansions sous la couleur enragée de la boule lumineuse qui éclaire la boule bleu ennuyeuse hors ambition  .

Mes patrons ont été des lâches … sans émotion ,
ils ont troqué la place de mon savoir contre de belle paire de fesse vide de réflexion

Une fois,  ils auraient eu une bonne occasion … mais cinq fois ? Nonnnn c’est hors raison …
J’ai essayé après deux autres fois et pffff j’ai jeté les ambitions.
Donc je chôme …
A défaut de me mentir sur le paradis du travail , je préfère rester là , dans l’enfer de mon chômage … jeté quelques symboles de mon alphabet sur du papier et compter l’humanisme qui se dégage de mes chiottes … là où tous rentrent nus pour ressortir avec l’ambition de se vêtir.
Je préfère écrire dans l’enfer
C’est vrai … vous me traiterez de paresseux , parce que je reste là à ne rien faire .
Mais j’ai qu’un studio , et la chambre a accueilli plus de femmes infidèles à leur couple que mon infidélité à ma sublime épouse avec qui les soucis s’accouplent …
Cloué dans mon endroit fétiche où je veux même installer un écran pour m’évader avec ces carrés , Croix , triangle et rond entre les mains comme un gamin …
J’aime bien venir ici…
C’est le seul endroit vrai
C’est mon Vahlala…

Même si l’odeur de mes pets, mieux que la puanteur des horreurs de ce monde m’assaille , je ne me sentirai a l’aise nul part qu’ici dans mes chiottes …
Le lieu où repose mes fesses
Où l’eau efface les étiquettes de chômeurs qu’on me colle à chaque fois que je n’arrive pas à me payer le loyer …
je préfère sentir l’enfer qui me garde humain.
C’est le repos de toutes mes souffrances.
Pourtant je suis fatigué de souffrir …
C’est vrai … c’est pas le meilleur endroit pour devenir riche , mais je veux y rester encore un peu …
C’est trop doux cet écho … ce silence assourdissant…

J’aime bien venir ici …
C’est le seul endroit vrai …
Mon Vahlala
Même s’il a été créé que pour un bref instant , c’est l’or de mes tensions …
Mon Vahlala … mes toilettes …

@Jean_Chrysostome_gaury
https://www.instagram.com/Jean_Chrysostome_gaury/

Texte 29 – aux innocents – Seulement Samuel

Aux innocents qui font de notre Terre
un champ dévasté, un immense cimetière,
qui fusillent nos enfants et nos femmes
et rendent l’horizon rouge flamme.
Aux innocents armés de nucléaire,
qui polluent notre ciel et notre air,
transforment nos océans en plastique,
la faune et la flore deviennent chaotiques.
Aux innocents qui ont perdu la raison,
notre planète rédige son oraison,
à la plume des espèces disparues,
à l’encre sanglante des animaux perclus.
Que cette éloge, ce chant fasse écho
dans tous les foyers, entendre ces mots
pour savoir que leurs décisions sont discutables,
que l’on rende enfin les innocents, coupables.

@seulementsamuel
https://www.instagram.com/seulementsamuel/

Texte 30 – La memoir des miroires – Arnaud Clavet

Les miroirs des cabines d’essayage,
Se souviennent ils de tous ces visages?
Les miroirs au dessus des lavabos,
Des visages gais, tristes, moches ou beaux?
Les miroirs ont ils
De la mémoire ?
La mémoire est elle volatile
À ce point là?
Les miroirs des coiffeuses dociles,
Se souviennent ils de tous ces faux cils?
Les miroirs de toutes le salles de bain,
De nos chers et très beaux lendemains?
Les miroirs ont ils
De la mémoire ?
La mémoire est elle volatile
À ce point là?
Les miroirs des brasseries et des bars,
De toutes ces brèves et ces bruits de couloirs?
Miroirs des couloirs des ministères,
Des cris du peuple, des reflets de la misère?
Les miroirs ont ils
De la mémoire ?
La mémoire est elle volatile
À ce point là?
Les miroirs sans teint et sans reproche,
Des morceaux de satin, des anguilles sous roche?
Les miroirs des kaléidoscopes,
De qui a crevé l’oeil du cyclope?
Les miroirs ont ils
De la mémoire ?
La mémoire est elle volatile
À ce point là?

@arnaudclavet
https://www.instagram.com/arnaudclavet/

Texte 31 – La saison de la raison perdue – Ramses Foukouenchi

Adieu la pauvre raison
Ce n’est plus ta saison
Tu peux faire tes bagages
Notre ère n’a plus ton âge

Tu aimes trop la logique
Pourtant la vie en elle-même
N’a rien à envier à la logique
Et tout y est lié à  »qui-m’aime »

Adieu la pauvre raison
Ce n’est plus ta saison
Tu peux faire tes bagages
Notre ère n’a plus ton âge

Notre ère juge avec le cœur
Celui qu’on aime est parfait
Notre ère cultive la rancœur
Le haï ne peut qu’être imparfait

Adieu la pauvre raison
Ce n’est plus ta saison
Tu peux faire tes bagages
Notre ère n’a plus ton âge

Celui qui dit la vérité ment
Et est un homme à abattre
Et celui qui est complaisant,
Un génie à ne pas combattre

Adieu la pauvre raison
Ce n’est plus ta saison
Tu peux faire tes bagages
Notre ère n’a plus ton âge

Le monde médiatique ment
Et cela, monumentalement
L’univers politique perd le vert
Et cultive des génies pervers

Adieu la pauvre raison
Ce n’est plus ta saison
Tu peux faire tes bagages
Notre ère n’a plus ton âge 

@ramses.foukouenchi
https://www.instagram.com/ramses.foukouenchi/

Texte 32 – Campagne – Odsan 

Je reviens dans la maison jolie
Aux volets en bois
Jardinières en terre
J’ai attaché un coussin
Sur les fauteuils en rotin
J’ai foulé de mes pieds
Les cailloux dans l’allée
Et senti picoter
L’herbe à peine coupée
J’ai comparé le bleu du ciel
A celui de la piscine
Et balancé ma flemme
Dans le hamac sous le marronnier
Les cigales faisaient du bruit
Je leur ai demandé de chuchoter
On est le 30 juillet
Je pense encore à toi

@odsan_
https://www.instagram.com/@odsan_/


Texte de calibrage – Ils disent

Ils disent qu’il faut s’y faire,
Quand mon coeur vocifère,
Pourtant mon cerveau, si fier,
Masque les larmes aux fers,

Ils disent qu’on savait,
Et qu’on pouvait s’y préparer,
Que c’est une chance, en vrai,
Moi, je retiens que tu t’es barré,

Ils disent que tu erres,
Prient le ciel dans mes faux airs,
Dans les murmures des rosaires,
Leur Eden demeure désert,

Ils disent de ne pas s’étonner,
Dans une banque de données,
Cas d’école pour raisonner,
Qu’ils me laissent m’abandonner,

Ils disent encore, je ne veux plus les écouter,
Leurs accords, leurs certitudes ne m’amènent qu’à douter,
Une fuite en avant quand les méninges s’mettent à goutter,
Moi, je veux juste savoir où t’es…

J’ai suivi ta ligne, bien au-delà de l’horizon,
Aujourd’hui je ne dessine que les entraves d’une oraison,
On dressait des plans sur la comète pour que les météores aiment,
Un sourire sur tes pommettes et on s’passait de leurs théorèmes,
Est-ce que les anges ont des ailes quand ils sont loin du paradis,
Pourtant la vie est belle quand on s’éloigne du paradigme,
On vivait à tort ou à raison, pas d’or ou de vison,
De devise pour deviser et qui vise la division,
Dans le viseur, on avisait le visage de nos visions,
Atomes crochus de l’alchimie de nos vieux ions,
Des heures de désirs, des illusions, des solutions,
Tu rendais tout possible alors on pêchait d’absolution,

Ils disent qu’il n’y a pas le choix, qu’il faut porter sa croix,
Moi ce que je crois, c’est que ma croix, c’est toi,
Ils disent que perdre la raison, c’est perdre la vue,
Moi je m’enferme à raison dans le confort du dépourvu,
Ils disent qu’il faut du temps, qu’à la fin on s’acclimate,
Moi je les maudis à tâtons, comme un aveugle à stigmate,
Ils disent encore, pour me réconforter,
Moi je veux que mon corps pleure tout ce que le fort tait.

Ils disent qu’il faut s’y faire,
Quand mon coeur vocifère,
Pourtant mon cerveau, si fier,
Marque les larmes aux fer.


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Merci à Alep, D., Idéesdodues, Mathilde, Nicole, Roselivres, Thomas et un anonyme de m’y soutenir !


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