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Les Égoèmes #7 – Bulle(s) de Savoir(s)

Les Egoèmes, c’est un concours de poésie que j’organise chaque début de mois sur Instagram.

Pour cette septième édition, j’ai proposé aux participants de faire mousser leurs vers sur le thème « Bulle(s) de Savoir(s) ».

Pour cette édition, les participant·es ont eu une semaine pour composer et proposer leur texte.
Pour vous tenir au courant des actualités du concours, ça se passe sur Instagram : @larathure

Les jurys de cette édition sont des participant·es de l’édition précédente :
L’Alchimiste (@lalchimiste2.0) (1er prix)
Barbara Albeck (@antigoneuh_de_fausocle) (2ème prix)
Oni Rick (@Oni_rick) (3ème prix)
Bonne lecture !

Texte numéro 1 – Savoir ou ne pas savoir, telle est la question… – les nuances de mon ame

Un peu partout s’affichent des bulles de savoir.
Toutes exposées sur le fil de l’étendoir.
Est-ce parce que l’égo aime se faire mousser ?
Paradoxalement, il déteste se faire laver…

En ce qui me concerne, j’adore partager.
Ce qui fait profondément voyager.
Aucun savoir ne fait Foi…
S’il n’évoque rien en moi.

Je suis de celles qui ne savent rien.
Et comme ça, je me sens si bien.
Je découvre et m’émerveille…
Face à un rayon de soleil…

Qui traversent des bulles de savons.
de 1000 couleurs et 1000 façons.
Et je me fiche des explications.
Laissez-moi rêver avec mon imagination.

Les bulles de savoir ôtent tant de magie.
Enfermant et limitant à « celui qui a dit ».
Si je ne sais pas, je m’ouvre à la vie !
Et mes possibilités sont alors infinies…

@les_nuances_de_mon_ame
https://www.instagram.com/les_nuances_de_mon_ame/

Texte numéro 2 – L’ambre jaune – Patrick Aubert

C’était la nuit des temps. Vivait sur notre Terre,
Tout près d’un conifère, un beau lépidoptère.
Dans un peu de résine, un jour il fut piégé,
Devenant à jamais un fossile figé.
Et tant d’années plus tard, peut-être des millions,
Un humain l’a trouvé, le joli papillon !

Pour le chercheur ému, comme il est merveilleux
De tenir dans sa main cette larme des Dieux,
De lire en ce trésor, de son œil érudit,
Tout aussi bien que dans une encyclopédie,
Les lignes de la vie d’un insecte volage,
En cet ambre éternel, venu du fond des âges !

@patito75009
https://www.instagram.com/patito75009/

Texte numéro 3 – Espoir – Mallo

Espoir,

Je suis complètement vidée, épuisée.
J’ai été délaissée par tous, mais ce qui m’a le plus touchée c’est toi papa, tu m’as abandonné.
Tu n’es pas là auprès de moi, alors que j’ai besoin de toi.
Je ne suis plus ici, je suis partie.
Je veux retourner contre toi, dans tes bras, cet endroit, j’y reviens sans aucun désarroi.
Je vois les coupures sur mes mains, personne ne voit rien.
Les problèmes j’aimerai ne plus jamais les voir revenir.
Je ne vais pas y parvenir.
Ils restent, ils s’accrochent, se rapprochent de moi, de mon cœur, de ma vie.
Les soi-disant amis donnent leurs avis, alors je suis poursuivi.
J’écris, j’écris, tout ce que j’ai voulu dire sans partir c’est juste de mourir.
J’aimerai, grandir, sourire, sans être angoissé ou stressé à longueur de journée.
Putain.
Putain, j’ai à peine 17 ans et beaucoup trop d’idées passent dans ma fragilité.
Je suis sensible et je passe sur la défensive.
De l’espoir, me disait-on. De l’espoir ? Mais moi, moi je ne vois que le noir.
On me disait, c’est un passage provisoire c’est obligatoire.
Mais regardons la vérité en face, hélas les carapaces ne sont pas inébranlables.
Les pansements ont beau être indénombrables,
Quand un cœur est cassé, émietté ou bien encore brisé il ne peut être reconstitué.
Quand il est écrasé ou mutilé, c’est trop tard.

Vous êtes en retard, il n’y a plus d’espoir.

@malloryyy.b
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Texte numéro 4 – Reflets d’existence – Faustine

Droite sur ma petite chaise
Regardant rougir les braises
J’écoutais monotone
Siffler le vent de l’automne

Le chien dormait
Peut être qu’il rêvait
Et mon grand livre ouvert
Offrait une image de la mer

Je voulais apprendre à lire
Pour savoir quoi dire
Raconter ce que j’aurais appris
Pour pouvoir étonner mon Papy

Il passa dans le jardin
Dans ses poches se cachaient ses mains
Vêtu de son imperméable beige
Espérant accueillir la neige

Son pas calme et lent
Le mena au petit banc
Assit aux côtés des feuilles
Il salua Monsieur Verneuil

Ses cheveux grisonnants
Témoignaient le vécu des ans
Malicieux sourire en coin
L’oeil bleu et lointain

J’admirais sa simplicité
L’Homme qu’il était
Car sans mots et sans bruit
Il m’enseignait la Vie 

@just_lino_ventura
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Texte numéro 5 – Lagunes – Hassan Terhini

Et les flots s’embrassent en ce soir d’été,
S’attirant, s’éloignant tout en demeurant unité.
Le port dans sa majesté se tient debout …
Lorsque nos amants s’y heurtent d’un coup !

Les lampadaires brillent comme des lucioles,
Virevoltent,stables sous le chant de l’accordéon.
Les bateaux désorientés repèrent leurs néons,
Y accostent en combustion chargée de vitriol.

Nous eûmes tous à nous perdre dans le caché,
Dans les rives de l’ennui aux abords d’éternité,
Dans le noir, dans la pénombre d’une pleine lune.

Malheureux penseur de vos tristes tropiques,
Cloîtré entre l’exister et le vivre une vie épique,
Je contemple mes névroses de la Tribune.

@Hassanterhini
https://www.instagram.com/Hassanterhini/

Texte numéro 6 – Bulle(s) de Savon,Bulle(s) de Savoir(s) – julipott-W

Dès le plus jeune âge
Une place centrale est donnée à l’apprentissage
Savoir empiler, emboîter, assembler
Et avant tout observer…
Tout observer.
Le savoir, telle une bulle de savon
Est à cet âge synonyme de légèreté…
L’enfant est fasciné
Et nous fascine
Par cette accumulation rapide et aisée
D’informations qui vont le façonner.
Telles des bulles de savon
Ces bulles de savoir
Émerveillent, s’envolent, se partagent et se propagent
Elles paraissent éphémères et fragiles
Mais ne vous méprenez pas
Elles sont bien plus solides qu’on ne le croit.
Alors pourquoi ?
Pourquoi, avec le temps,
Ces bulles de savon s’opacifient autant
Ces bulles de savoir qui nous émerveillaient tant
Qui se partageaient,
Se propageaient…
Ne sont plus ce qu’elles étaient.
L’âge a cette mauvaise habitude
De nous emplir de certitudes.
L’âge a cette fâcheuse tendance
À nous faire perdre notre soif de connaissances.
Enfermé.e.s dans une bulle de « faux-savoir »
En oubliant qu’avant tout il « faut savoir »…

Aujourd’hui j’ai des enfants
Et en les observant, j’apprends.
Je regarde les bulles de savon s’envoler, s’élever
Elles s’accumulent et me donnent le sourire
Croyez moi elles n’ont pas fini de nous faire grandir .

@julie.pott_w
https://www.instagram.com/julie.pott_w/

Texte numéro 7 – Englobe la sphère… Se faire vide – Sangya Dee

Dans les marais infinis de la connaissance,
Je démarrais comme mousse, naissance…
Remuant mots et mémoire, voilà l’eau sature.
Muant, l’âme s’y moire, y voir une noire mixture.

C’est, puiser à ce sarment, ce bouillon de culture,
S’en saigner de perles jaillissantes de leur nature,
Voilà la géode où je m’abreuve avec confiance !
Telles des odes, en pulvérin sur mon enfance.

Pauvre fou, je mange l’héritage qui surnage en moi.
Éclatant ces illusions, vésicules vides de mon désarroi.
Otez ces orbes, âmes mortes, lumières de l’obsolescence…
Il n’y a pas d’ordre ! la porte est le chaos ! Désespérance…

J’ai dû me noyer dans mon chagrin, ô roue du destin.
Flotter nu, mû sur une émulsion de faux-lendemains.
Patience ! J’y ai gagné ces cercles qui m’ancrent,
Hautes sphères de science, lettres où coule mon encre.

Même banturle, toute quête de l’être est une faim !
Lieu du silence où le vide se révèle face au ravin.
Entreposé dans ces substances grises : artificiel !
Mort, tout s’évapore avec effervescence : ciel !

@sangyadee
https://www.instagram.com/sangyadee/

Texte numéro 8 – L’avancée – Melric

Dans le complexe du mental infini, il faudrait s’isoler.
Car les souffrances, ses flammes extérieures, ne cesse d’immoler,

Les graines de sensibilités que, chaque jour, la foi essaye d’arroser
Rejetons la violence qui souille les plus fortes intimités.

Sur les rives de l’imagination, il faudrait prospérer,
Se laisser couler, de long en large, sur le fleuve de gaieté.

Osons partir à la rencontre des êtres éclairés,
Personnes de courage, solitaires, par les chemins qu’ils auront empruntés.

Mais pour que cela se fasse, il faut répliquer puis se protéger.
Les rencontres magnifiques appartiennent aux âmes sacrifiées.

Qui, sans se plaindre, auront osé s’aventurer,
Dans les lieux déserts, inquiétants, voire condamnés.

La création de bulles spirituelles sont les actions obligées.
Cela ne doit cesser, car le monde est si vaste, notre temps compressé.

L’envol de l’esprit est le remède aux vulgaires futilités.
Inoubliable doit être l’aventure personnelle, peu importe la finalité.

L’espoir ! Tel doit être la source de chaque volonté.
Ses maux de nos vies, les joies et les douleurs, doivent nous emporter.

Car à force de progrès, et par le détachement d’un certain passé,
Le travail présent sera, jusqu’à la fin, la gloire de notre éternité.

@cirlem7890
https://www.instagram.com/cirlem7890/

Texte numéro 9 – Savoir savon – Dominique Theurz

J’ai cent trente ans
Et pourtant
Je n’sais pas
Qui est mon voisin,
Cet humain.

Les certitudes ?
Explosées par les déceptions !
Les règles ?
Aplaties devant moult exceptions.
Les théorèmes ?
Soufflés par les démons Strations ! 
Les vérités ?
Dézinguées par toujours plus de superstitions !

J’ai cent trente ans
Et pourtant
Je sais
Que mon savoir
Perd espoir.

Il manque de temps
Pour combler ses élans.

J’ai cent trente ans
Et je sais que… crac, han
Néant ———————-

@dominiquetheurz
https://www.instagram.com/dominiquetheurz/

Texte numéro 10 – Grandir – Baïna Ubushieva

Grandir c’est devenir,

Savoir conquérir

Ce monde plein de déclinaisons.

Grandir c’est souffrir,

Et savoir acquérir

Les compétences d’auto-guérison.

Grandir c’est désobéir,

Et savoir construire

De nouvelles combinaisons.

Grandir c’est mourir,

Et savoir parcourir

Cette vie ne laissant que des floraisons.

@baina007
https://www.instagram.com/baina007/

Texte numéro 11 – savoir que – Clara

Savoir que personne ne saura jamais aimer au point de laissé son parfum parfumé des nuits entière mes plaies coulante de sang sans s’attendre à s’aimer assez

Savoir que tout le monde sait détester au plus près, lui qui errer des heures à son propre procès devant le miroir déchausser la réalité.
Savoir que personne ne sait. 

@claarjy
https://www.instagram.com/claarjy/

Texte numéro 12 – Le savoir à la source – Ame.poesie (Aline)

Là où le savon mousse, le savoir pousse.
C’est bien connu : il n’y a pas mieux qu’être nu dans un bain,
pour que le génie s’épanouisse,
car c’est souvent sous la douche,
le corps enveloppé d’une eau douce et gorgée de parfums chimiques,
que les meilleures idées accouchent.
Alors, je n’hésite plus, j’éclabousse,
les murs et le sol de shampoing pamplemousse
lourd en acide citrique.
Dans l’air condensé, saturé d’embruns synthétiques,
mes pensées pullulent à l’orée de mon esprit embué,
petites particules en suspension qui éclatent en bulles de sagesse enivrées de
sulfates.
Elles foisonnent pendant que l’eau m’ébouillante
et que mon esprit bouillonne dans une mer de créativité florissante.
Et aujourd’hui je peux dire, qu’à force de m’immerger la frimousse,
je n’ai presque plus besoin d’un Larousse. 

@ame.poesie
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Texte numéro 13 – Le silence – Arsinoé

Ecoute.
C’est dans le silence que tout se libère, que tout se prend. Que se captent les étincelles d’une vie autrement absente.
Ecoute.
Notre société n’écoute pas, elle nous apprend à couper dans les creux et dans les marges. Alors on s’épanche dans ce qui nous reste, on se mouche dans des carrés blancs et dans les bras de nos proches. Combien de cris se finissent en crises de larmes ?
Ton fil se dévide, il tourne à vide, ton fil s’épuise. Quand tu te détournes il te reste les nœuds. Ce sont les nœuds de ton âme. Ne pleure pas ! Mais va polir les angles.
La vie ne s’apprend pas, elle s’altère. Sans cesse elle renaît et remeurt, et tout en elle n’est qu’une grande opération à cœur ouvert. Mais tu peux y respirer.
Alors va polir les angles.
Avance dans le monde comme un fou ou un idiot : c’est celui qui ne sait rien, c’est lui que la vie fait danser dans tes lèvres. Foin des savoirs de toutes herbes, pointes et épines dressées ; ils ne donneront que du chiendent.
Mais respecte.
Respecte la voix de tes ancêtres, et celle de tes prédécesseurs. Et, aussi longtemps que tu le peux, incline-toi devant elle. Un jour viendra où tu ne pourras plus t’incliner.
Dessine en toi les contours de ton rêve. Et si ton rêve est flou, brise ton cœur à le comprendre. C’est ta seule manière d’exister. La tête n’est rien si elle n’apprend pas la terre.
Mais la terre n’est rien si elle n’enseigne pas les Sphères.
Alors écoute.
Ce n’est que le silence qui peut te ramener.

@arsinoeauteur
https://www.instagram.com/arsinoeauteur/

Texte numéro 14 –  Enfin, je sais – Léa Ciro

L’histoire d’un instant,
Tout m’est apparu on-ne-peut plus clairement
Mes raisons d’être ici auparavant
Prisonnières, de la cécité qui me tourmentait ;
Se sont libérées
Pour enfin prendre la forme de tes traits
Elles me parlent avec ta voix
Je ne doute plus, pour la première fois :
Je suis née pour vivre ce moment avec toi. 

@sunnymilk_a
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Texte numéro 15 – Percé – Hubert Camus

Il semble tout savoir
Alors je gratte un peu
Et puis sa bulle explose
Il n’en savait pas tant
Au-delà de sa bulle

@Vivre_la_poésie
https://www.instagram.com/vivre_la_poesie/

Texte numéro 16 – Le savoir a le pouvoir – Vince Russel

Qui sait, a le savoir.
Quand il te parle.
Ton cerveau passe au lavoir.
Ce troubadour venait d’Arles.
Quelqu’un qui de la tête te rempli les tiroirs.
Si tu as une bonne mémoire.
Tel un prophète.
Ses discours sont comme une fête.
Quand il te les chante à tue-tête.
Celui- là tu le respectes.
Car ses histoires t’affectent.
Sur toi il a un pouvoir.
A te faire croire.
Le blanc ou le noir.

Alors Totor, Hein Totor ?
Dit je sais et n’a pas tort.
Celui qui dit je n’sais pas, mais qui sait.
N’a pas toujours tort.
Celui qui dit, je sais.
Alors qui ne sait pas a toujours tort.
Totort t’as tort. Tu t’uses et tu te tus.
Alors pourquoi t’entêtes-tu.

Il y a celui qui parle, qui parle.
Pour ne rien dire.
Celui- là s’appelle Charles.
Dans le rire.
Tu l’appelles Charlot.
Des mensonges sortent de son chapeau.
Tel un lapin du magicien.
Ses récits tu les donnes aux chiens.
Celui- là te casse la tête.
Mais pareil que le premier.
Il te les chante à tue-tête.
Il faut qu’il se taise.
Ou dans sa gueule tu renvoies son premier.     Ou sa gueule tu l’envoies la fermer.
Que des foutaises.
Il sait parler qu’à tort.
Donc il parle fort.

Alors Totor, Hein Totor ?
Dit je sais et n’a pas tort.
Celui qui dit je n’sais pas, mais qui sait.
N’a pas toujours tort.
Celui qui dit, je sais.
Alors qui ne sait pas a  toujours tort.
Totort t’as tort. Tu t’uses et tu te tus.
Alors pourquoi t’entêtes-tu.

Alors t’as tort ou t’as raison.
Si t’as tort rentre à la maison.
Le raconter à ta femme Suzon.
Si tu as raison.
Raconte le nous pendant les moissons.
Autour d’un bon  verre.
Tes paroles qui sonnent comme des vers.
Nous les raconterons à Albert.
Pour lui changer son univers.
Celui qui veut avoir raison.
Pour chaque question.
Dira je ne sais pas.
Pour ne pas être dans l’embarras.
Pour ne pas te vexer.
Ne pas te froisser.
Alors tu connais tout.
Mais tu ne sais rien.
Pourtant tu m’as rendu fou.
Dans ma tête, les tiroirs ont fait le plein.
A tort ou a raison.
De toute façon.
Tout se sait.
Mais tout le monde se tait.

Alors Totor, Hein Totor ?
Dit je sais et n’a pas tort.
Celui qui dit je n’sais pas, mais qui sait.
N’a pas toujours tort.
Celui qui dit, je sais.
Alors qui ne sait pas a toujours tort.
Totort t’as tort. Tu t’uses et tu te tus.
Alors pourquoi t’entêtes-tu.

@vincerussel66
https://www.instagram.com/vincerussel66/

Texte numéro 17 – Coups de foudre – Enzo Tahhan

Coups de foudre
Mes yeux se ferment
Je n’entends que mon souffle raisonner
Je vois, un brouillard qui se referme
Sur mon être abandonné
Je marche, avec mépris de la peur
Jusqu’à ce que les secondes
Se déforment en heures
Plus de Rethondes
Ma main tremble
Ma respiration s’accélère
Mes pulsions décélère
Ensemble
Je cours dans l’arène
Une main brise les chaînes
Mon corps se gangrène
Les chuchotements m’assènent
Entrée sur la scène
Mes pensée s’éteignent
Les cris me font perdre les rênes
Je tombe
Une odeur de chrysanthème
Un réveil d’un autre âge
Une main sur mon visage
Je lève les yeux. C’est toi.
Toi ici ?
Tu es là.
Tu me regardes
Et le reste n’est que silence
Mes yeux se troubles
Tu n’es plus là
Je suis debout, tenant deux armes
Un Webley Mk 4 contre ma tempe
Une dague déjà enfoncer dans mon coeur
Le tonnerre gronde

@Larme_de_souffrance
https://www.instagram.com/Larme_de_souffrance/

Texte numéro 18 – Lessive – Ysiaf

C’est le blizzard dans ma mémoire
Bulles de cafard, bulles de savoir
J’ai peur du noir, j’ai peur du soir
Bulles de bizarre, bulles de bazar

C’est la lessive à l’offensive
Bulles émotives à la dérive
Je suis lavé, désarçonné
Bulles de passé dans mes pensées

Il faut de l’eau dans mes tuyaux
Bulles de reset, bulles de zéro
Un grand rinçage à mon cerveau
Bulles de mirages, bulles de pavot…

@Ysiaf.mots
https://www.instagram.com/Ysiaf.mots/

Texte numéro 19 – Bulle à savons – Guillaume Ouvray

La Violence du cercle de craie
Du cercle de papier
Rouge Sang
Suspendu sous la barre
Du vingt
Divin pour un père à peur
La bulle qui prive le dessert
La bouche à gargouiller
La bulle en revers de main
La bulle froissée sous maman
La bulle à savons
Plus lourde que le cartable Brique épaisse
La bulle qui enferme la chambre
Noie le plaisir
De savoir
Enfant Carré assis Cadré
Cette bulle légère prend le ciel à témoin
Ce qui gratte n’est pas la feuille
C’est le lendemain
La bulle annule l’après fenêtre
Clôture l’appétence
C’est la fin
 

Papa
Papa
J’ai eu 0

@Guillaume_ouvray
https://www.instagram.com/Guillaume_ouvray/

Texte numéro 20 – Sans bulle et sans savoir il n’y a pas de chemin – In-Tension Acte

Sans bulle et sans savoir 

Il n’y a pas de chemin

Ce matin-là, bulle ne s’envolera pas simplement parce qu’elle ne sait pas

Assis au bord d’un regard, elle est verte de rage, le miroir reflète une âme sans le savoir

Comme un funambule à l’équilibre précaire ne sachant pas quoi faire

Bulle s’assoit sur le bord de son âme, le soleil reflète une lumière de savoir

Ce n’est pas si simple …
Être et faire à l’unisson du savoir être et du savoir faire

Ce n’est pas si simple …
Être né de cet entre-deux sans être sachant mais apprenant

Cette nuit-là …
Comme un noctambule à la recherche de son être pour faire face au vide

Cette nuit-là …
Bulle pleine d’humilité cherche la connaissance sans le savoir dans le noir

Pourtant il ne faut pas être devin
Pour comprendre que savoir-faire et savoir être sont complémentaire

Pourtant il ne faut pas être devin
Pour comprendre que la connaissance n’est pas seulement une bulle de savoir

Ce matin-là …
Bulle et savoir sont d’accord, ils doivent suivre leur propre chemin

Ils marchent tous les deux d’un pas léger

Ils ont compris
Qu’en étant assis au bord d’un regard, l’être et le faire suffisent

Ils ont compris
Que bulle et savoir, c’est tout au long de la vie

Peu importe le chemin

@Mister.k.7
https://www.instagram.com/Mister.k.7/

Texte numéro 21 – Les Griffes – Nerya

Les larmes avaient tapissées mes yeux nacrés de douleur,
Tu étais parti effaçant avec toi mon bonheur.
La seule marque de toi présente furent les traces que tu laissas imprimé sur mon corps.
J’avais cru à un conte de fée,
Mais ce n’était qu’une épopée aiguisée.
Tu avais bâtit de tes mains ocres ma mort.
Ma fin…

J’avais cru a ton affection,
Mais je n’avais pas encore appris:
Que les traces bleuâtres de mon corps étaient ta collection.
Il semblait que tu sois d’autant plus un Barbe bleu qu’un mari…
C’est ainsi que mon corps guérit,
Et mes larmes séchées;
J’avais admis:

On ne blesse pas ce que l’on aime
Du même fait que l’amour ne comporte aucun eudème
Aucune blessure,
Aucune morsure. 

@neryafb
https://www.instagram.com/neryafb/

Texte numéro 22 – Oasis – Marcel Duchamp

Dans l’océan aux mille bleus
Je fais la planche mais faut qu’ça bouge
Mon coeur se noie, trop nébuleux
Alors je prends la pilule rouge !

En bateau ivre, je plonge sous l’eau
Vidant les bouteilles à la mer
Soif de savoir : j’bois au goulot
J’veux tout connaître, sacrée chimère.

Plus je m’imbibe et plus je vois
Je siffle des litres de connaissances
J’remplis, j’rempile, je garde la foi
D’ailleurs je le donne à la science.

L’esprit curieux faut que j’picole
J’vais bien au fond, mise en abîme
On n’badine pas avec l’alcool
Toutes ces bulles me désabiment.

Nu comme un verre, j’en reprends dix
J’m’abreuve, j’apprends, j’vois la Matrice
Gosier à sec : jamais assez
Je suis l’Elu, j’paie ma tournée !

Quand je m’ennuie, quand je me noie
J’ai envie d’boire, j’ai envie d’voir
Toujours apprendre me met en joie :
Je fais des bulles de savoir(s).

@marcel_duchamp_lille
https://www.instagram.com/marcel_duchamp_lille/

Texte numéro 23 – Fragiles bulles – BFlow

Toute sa vie Anne a chéri ses connaissances
Elles ont nourri son chemin jusqu’à tracer sa voie
Avec la curiosité, le partage comme essences
Un bain de culture, des bulles de savoirs

En 63 ans d’existence, elle a enfoui en elle
Tant d’images, tant de noms, tant de traces
D’imaginaire, de fantastique, de réèl
Mais seulement depuis peu, tout s’efface

Elle voit ses bulles de savoirs éclater
Devenir éphemères, lui créer des déboires
Elle qui par le passé ne faisait qu’épater
Ses proches par la qualité de sa mémoire

Ses souvenirs étaient une aude à la vie
Depuis qu’ils s’échappent, un à un, Anne se meurt
Si seulement elle n’avait pas cette foutue maladie
Dont elle oublie sans cesse le nom, Alzheimer

@florent_beauvois_page_auteur
https://www.instagram.com/florent_beauvois_page_auteur/

Texte numéro 24 – Ignorance et savoir – floberno

La seule chose que je sache c’est que je ne sais pas
Mais ne pas savoir ce que je sais serait bien pire, n’est-ce pas ?
Tout ce que je pense savoir, c’est ce en quoi je crois vraiment mais ce n’est pas tout
Je ne suis pas seul sur Terre alors parfois mon faux comme mon vrai mentent car
ensemble ils sont un tout
Ensemble ? Oui mais pas avec tout le monde car je ne peux pas être partout
Donc il faut accepter de ne pas savoir pour continuer de croire sinon s’éteint tout
Dans le cœur de l’homme volontaire mais dont la volonté peut plier
Cela effraie mais la somme de nos terres crée par la croyance un peuple lié
Au savoir dont le pouvoir se fait voir et est omniprésent
Sans lui, les hommes nient le présent
Ensuite, les flammes de l’ignorance ils viennent attiser
Et ce néant ne donne envie de rien, à part tiser
Auquel cas ceux-ci viennent défaire nos communautés
Jusqu’à dans chaque commune ôter, tout envie de pactiser
Alors j’écris et décris ces cris
Mon ignorance sait qui je suis et donc je sais ce qu’est ma vie

@florianberno
https://www.instagram.com/florianberno/

Texte numéro 25 – indépendamment de toute réalité matérielle – Vicky Victoria

(là-bas)
le savoir existe par lui-même
en dehors de toute action humaine, animale ou végétale.

*

les physicien.ne.s sont des oiseaux
je les vois passer chaque jour au-dessus de ma maison en ruine
is observent en ba le qarnage qui a tout niké
mais i ne peuvent s’empêcher de regarder plusse haut
i peuvent pas aider ceux qui ont voulu au savoir lalluifère à l’enverre pourre y
construire des machines de guairre !

le savoir ça se fume pa
ça se regarde just d’en ba
le savoir vole au-dessus des physicien.ne.s
là où même les SR71 ne volent plus.

*

je voix jeune femme moins conne que tous les vieux cons qui avec du shampoing essaient de lui greenwasher la tête dans le sensse du poille

à force de masser tête qui fume je voie des bull qui forment une colonne montant vers la cielle

jeune femme propose une nouvelle épistémologie pour un captage de savoir-bulle en aérien :

« pour aller pécho della savoirre
déjà tu fermtagueull éécoute bien
enssuitte tu ouver les cyeux la savoirre elle bull haut
enffin tu t’en volles comme les physicien.ne.s.
en les sommets tuvverras dess scintiyllements
synapses cystiques
vergaiements émeraudes
où touts se méllange
, pourtant, anisotrope
tu komprandra les ébranlements vertigineux.

l’abbrèche de souvrir
les colonnes de bulles processionnaires en descente exceptionnelle
la file d’attente des physicien.ne.s
ne sachant le cadre de validité de chaque bulle
bulles opaques
pour la journée seulement venues se laisser faire observer. »

*

(ici)
j’ai fait un rêve
pour échapper à une réalité bizarre.
dans la réalité que je connais,
je ne suis pas certain que les bulles de savoir aient vraiment une existence autonome de nous, de nos certitudes, de nos conflits, des bases matérielles de nos existences.

mais tu vois,
je souhaiterais proposer,
que pourquoi pas la poésie,
tout en sachant que ce n’est pas « vrai » en tant que tel,
pourrait exister, et faire exister des objets de l’esprit,
indépendamment de toute base matérielle
indépendamment de toute contrainte
indépendamment de tous les petits trucs dans la vie qui rendent l’existence d’un.e être si difficile et angoissante.

@vicky.victoria.burning
https://www.instagram.com/vicky.victoria.burning/

Texte numéro 26 – Une goutte de talent – Emma

Un souffle d’idée
sur une brise envoûtée
Un parfum de génie
sur une note de défi
Une source de lumière
sur l’imaginaire

@emmaherve56
https://www.instagram.com/emmaherve56/

Texte numéro 27 – Sache – Seigneur Rukel

Savoir faire,
Savoir sourire,
Savoir accepter,
Savoir respecter.

Le savoir est l’un des instruments de combat
Qui écrase l’ignorance
Avec flagrance
Sans ébat.

Savoir connaître,
Savoir se soumettre,
Savoir agir,
Savoir vêtir.

@RUKEL_MUGABD
https://www.instagram.com/RUKEL_MUGABD/

Texte numéro 28 – Êtres titubants – Elomir

Surnagent, les Êtres titubants au cœur
d’une brume épaisse
qui sait.

Qui sait ?

Turbulents à la face du vent ,
Menaces,  à contre courant
Tordus dans leurs savoir
Doutant du Tout, sûrs de rien savoir du tout.

Embullés, ampoulées, dans leur ignorance,
Recraché par la brume épaisse qui sait
Perdus, ils errent :
En recherche de lumière.

Surgissent, soudain,
Éphémères
des éclats lumineux,  remplis de savoirs !

Les Êtres titubants s’y précipitent, s’y brûlent
Les aiment
Et repartent repus,
D’avoir trop bu
À la source
Qui a éclatée.

@viktoriavecunk
https://www.instagram.com/viktoriavecunk/

Texte numéro 29 – Bulles de savoirs – Arno BUYCK

addict aux logs, je suis hyperconnecté
de flashs infos, en hoax millimétrés
intoxiqué, collectionneur de journaux surannés
je suis assis, c’thé froid déjà trop réchauffé
me file la nostalgie des journaux froissés
les tabloïds de nos jours, n’en finissent pas de croasser.

mais voilà, petit à petit twittos fait son ni,
ni de ton avis, ni de l’autre,
nie l’évidence, ne ses fautes,
finis l’avis de spécialistes,
d’une polémique à la suivante
tonton, tata, papi, y va de son avis
bobos, bla-bla, cui-cui singent, s’inventent.

quelle place pour toi, bulle de savoir
perdue entre deux cons tenus, sponsorisés
aux grès des vents changeant le savoir
lui, saoule tel un vieux mousseux aux bulles vaporisées.

@arno.buyck.auteur
https://www.instagram.com/arno.buyck.auteur/

Texte numéro 30 – Les pieds troués – Clémence Demay

Le train traverse les frontières
Les mots manquent
Étrangement
Il n’y a ni brise ni souffle
Dans les canons à propulsion
La mer est absente
Le jour se fait obscur
Déjà les arbres rebroussent chemin
Sur les rames allongées, des souvenirs s’empilent et se dissolvent
Dans l’air agglutiné.

Il a les pieds troués
Comme rongés d’injustice
Le regard hagard
Quand il se traine, le pas résiste
A la chaussée
Et son cabas rempli
Ne désemplit jamais.
Au bord du bord
Une question comme une bulle qui se trémousse
Un mouvement infime, léger et vagabond,
Se heurte contre la vitre,
Vrombit :

Que savons-nous vraiment ?

Et comme en ricochet :

Jusqu’où sommes-nous allés ?

La noyade au bord du bord 
Et l’accalmie
Des nages indifférentes
Menace.
Tes yeux s’écarquillent :

Pourquoi
Est ce qu’on ne voit que les trous
Quand éclate l’abime ?

Vite, refermer la béance.
Le train poursuit sa route.

@clem_rossowdemay
https://www.instagram.com/clem_rossowdemay/

Texte numéro 31 – SHEBAM! POW! BLOP! WIZZ! – Seulement Samuel

Petite bulle es-tu revenue ?
J’ai continué à te penser,
Mais j’ai les idées bloquées,
Depuis que tu n’es plus.

Petite bulle je veux créer un lien,
Briser le mur qui nous sépare
Dépasser cette ligne noire,
Mais sans toi je ne peux rien.

Mais sans toi, je suis un santon sans ton, dans une case sans toit, où les sentiments silencieux restent écrits en comic sans, dans un cadre transparent.

Petite bulle, donne-moi une discussion
Avec elle, je veux devenir amoureux
Ensemble, pouvoir écrire un tome deux,
Inséparables, comme un seul trait de crayon.

Petite bulle es-tu là ?
J’aimerais tant tout savoir,
Pouvoir lire dans sa mémoire
Et qu’elle ne parte pas.

Ne parte pas dans les pages, dans les annexes de coloriage, moi qui suis dans cette cage aux traits volages, juste une esquisse sans visage.

Petite bulle, il va falloir m’aider.
Après tout,

Je ne suis qu’un personnage de BD.

@seulementsamuel
https://www.instagram.com/seulementsamuel/

Texte numéro 32 – Asphyxie de l’inaccessible – Violaine

Toi, là-bas, Réponds donc !
Que dire ? Que répondre ? J’en perds les mots.
Où trouver la réponse, pourtant quelconque ?
Les chuchotements et moqueries exposent mes maux.
Les autres savent, l’ego se casse et se blesse.
Comment être pareil ? Je veux être elles, être eux.
Je lis, j’apprends, j’oublie, les autres connaissent.
J’essaie sans cesse d’atteindre le savoir chanceux…
Le cœur lourd, mes pensées sifflent, sans accalmie.
Et le soir, je m’endors, me noie dans mes larmes.
Je ne rêve plus je fais mes nuits.
Mon cœur bat vite, où sont mes armes ?
Je suis jugée, à nue, par moi avant de l’être par eux.
Comment savoir ? la porte se ferme, pince mes doigts.
Le silence comme seul conseil, mutisme hideux :
Deux bulles, deux choix, j’ai fait le mien je crois.
Au moindre obstacle, mon cœur se serre.
Mes pensées crament, je cour circuite.
Je respire fort, je n’ai plus d’air.
C’est l’asphyxie, mon corps s’effrite.
Un brouillard sombre m’encercle, je ne vois plus.
Je me censure, je ne sais plus, je ne sais pas.
Les autres et moi : c’est l’éloignement absolu !
Dans une bulle inaccessible, ils s’élèvent. Mea culpa.

@violainegnr
https://www.instagram.com/violainegnr/

Texte numéro 33 – Dans sa bulle – Caro

Tu voyages dans ta bulle
Avec des pépites de savoir
Sans savoir où tu déambules
Tu traverses les miroirs

Tu grignotes les pépites
Avide de connaissance
Tu aimes être une érudite
Ça donne à ta vie un sens

Tu voyages dans une bulle
Insensible aux gens autour
Tu les ignores sans préambule
Ils te voient comme un vautour 

@motsenrimes
https://www.instagram.com/motsenrimes/

Texte numéro 34 – Axiomes –  Poésie Philosophique

Comme une aube immaculée, un rêve, ou un présage,
L’amour, le beau, ou le sublime de l’heure vespérale,
Comme la promesse d’un oracle, des étoiles, d’un mirage,
Un ineffable bonheur ou l’envolée d’un nymphale,
Ainsi qu’une bulle, le savoir réfléchit
Les illusions des mondes de l’esprit.

@poesie_philosophique
https://www.instagram.com/poesie_philosophique/

Texte numéro 35 – Histoire d’arbres farfelue – L. Marchand

Par une belle journée d’automne en forêt je vis un châtaignier
Quelle surprise de voir à ses pieds qu’un chat teignait !
Continuant ma promenade je vis alors un marronnier
Et contre toute attente un petit chat marron niait
Il secouait vigoureusement sa tête qui tremble
En s’allongeant paresseusement sous un tremble
Ah ! Enfin te voilà mais qu’a tu fais ! C’est pas du boulot !
S’écria son maître en s’asseyant à son tour sous un bouleau
Sans attendre je les laissais là faisant crisser sous mes pieds des aiguilles de pin
Tout en grignotant, pour calmer ma fin, un quignon de pain
Respirant à plein poumons le parfum envoûtant des sapins
Sur lesquels, éberlué je vois que ça peint
Mais qui peint ! De petits êtres
Qui se régalent des fruits du hêtre
Ils peignent les belles couleurs de l’oranger
Et les superbes nuances de l’orange-haie
Soudain dans une haie de cyprès
Se profilent trois biches, elles sont si près, si près !
Surgit alors un magnifique cerf, apparaissant sous un charme
Ne laissant pas les femelles insensibles à son charme
Je poursuis la ballade et me voici sous les sombres mûriers
Dont les grappes généreuses n’étaient pas mûres hier
Sans hâte et sans pudeur je cours à présent jusqu’au gracieux pêcher
Et me régale à mon tour de fruits goûteux ! Non ce n’est pas un péché !
Plus loin je distingue les beaux et intrépides Mélèzes
Dont les branches me frôlent, je mêle aise
Et abondance en volant en dansant vous savez où ?
Vers le rouge et le vert d’un charmant bouquet de houx
Voilà mon voyage se termine au milieu des frênes
Où rien ni personne, sans peine ne freine
Pour enfin être libre des contraintes et des chaînes
Que l’on dépose un jour sous le seul et unique majestueux Chêne

@lolapervenche
https://www.instagram.com/lolapervenche/

Texte numéro 36 – BULLE – Milles K

Engendrée par un savon noir
Coulant sur la chair
La bulle sort dans un entonnoir
Mais trop rapidement, elle se perd.
Elle cherche où placer son espoir
Car existe-il quand on erre ?
On ne cesse de lui dire de partir loin s’éclater
Comment le monde peut nous permettre de tout savoir et pour autant, tout ignorer ?
S’il avait seulement pris de le temps de la regarder
Il aurait compris que sa tragédie est qu’elle va exploser.
Elle est partie, loin, si loin. (trop loin?)
Ciels, mers, terres, multiples et vastes terrains.
Admirée, fragilisée, secouée, interprétée
Tandis que son souhait est seulement de se poser.
Qui va lui dire la juste et terrible vérité
Qui est que lorsqu’on naît bulle
Toujours de savon on est tachée
Lorsqu’on est bulle
Il n’y a que la mort qui permet l’arrêt. 

@camillepetit__
https://www.instagram.com/camillepetit__/


Le texte de la Rathure

Je porte autour du cou une perle si fragile,
Le collier d’une vérité prête à éclater,
Elle se terre sous ma gorge, frêle bille d’argile,
De celle que le marbre aurait voulu graver,
Elle se glisse sur le fil du précieux équilibre,
Acrobate funambule, entre autres joyeusetés,
Elle prend du recul lorsque la corde vibre,
Et du fond de sa bulle, même le savoir se tait,
Lové dans la douceur d’un peignoir en entre-soi,
Sauvé, car je savais que tu pensais comme moi,
Dans nos serviettes d’aphones encyclopédies de poches,
Ne nous servent qu’à nous conforter à quelques avis proches,
Que l’on expose sans pudeur pour tailler des statuts,
Le savoir n’a plus d’odeur s’il est une arme que l’on a tu,
Duels fatigués quand s’y frotte l’âme émoussée,
Aux cris de “nous savons” pour nous faire mousser,

Je porte autour du cou une perle si fragile,
Le collier d’une vérité prête à éclater,
Elle se terre sous ma gorge, frêle bille d’argile,
De celle que le marbre aurait voulu graver,
Elle l’universelle, la belle, l’encyclopédique,
N’ose se montrer que dans des cycles trop pudiques,
Elle refuse de prendre l’air des guinguettes populaires,
Glisse ses pas de danses dans les ballerines scolaires,
Alors nos bulles déballent des bols de bile,
On les fait belles, elles déambulent dans nos bals débiles,
Depuis que le haut débit débite les beaux débats,
Que se passerait-il si deux bulles, partageaient quelques pas,
Que leurs regards se croisaient, que leurs regards se toisaient,
Que leurs discours muselés mordaient à s’apprivoiser,
Sans certitude, elles concluraient, arrivées au ras de page,
Que même les vieux savants ne sont qu’apprentis-sages.


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Merci à Alep, D., Idéesdodues, Mathilde, Nicole, Roselivres, Thomas et un anonyme de m’y soutenir !


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