Semaine 61
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Bonjour à toutes et tous !
Soixante-et-unième semaine de Fais Dix Vers, et beaucoup de plaisir dans cette livraison hebdomadaire. On parle musique, on souffle des bougies, on goûte une goutte de cassis, mais tout devient plus grave quand on aborde la question de harcèlement.
Les versions audios sont disponibles en podcast juste à droite !
Bonne lecture !
Lundi 21/06/2021, Fais Dix Vers #303, Musique
Je slame a capella pour ne pas être instrumentalisé,
La musique est là, j’ai mis du temps à le réaliser,
Mélodie en homélie, les dix mots comme des lots dits,
Une limo démolit mon lit d’eau, le Lido applaudit,
Ces paroles sont fausses, pourtant je les orchestre,
D’un texte un peu gauche, à l’ancienne, même senestre,
Je dessine le quatrième art devant le quatrième mur,
Taille un clap de marbre, gratte un écrit à sa mesure,
Je garde à portée un carnet de notes faciles, adorées,
Je les ai apportées, elles commencent par fa si la do ré.
Déjà, j’ai eu la surprise de découvrir que je n’avais pas encore écrit de texte sur le thème « Musique ». Ensuite, je me suis dit que c’était une chance à saisir puisqu’on était le jour de la fête de la musique. Ensuite, il n’y avait plus qu’à se faire plaisir avec ce slam a capella, évidemment ! Quel contrepied pertinent, qui permet, en plus, de justifier le premier vers (mais pas le deuxième… Ok, on peut douter de la pertinence ! )
Les sept arts libéraux apparaissent dans les vers 7 et 8 :
« Je dessine le quatrième art devant le quatrième mur,
Taille un clap de marbre, gratte un écrit à sa mesure, »
Je vous laisse les trouver, évidemment !
Mardi 22/06/2021, Fais Dix Vers #304, Goutte
Une goutte cogne à mes carreaux,
Lock out, elle tombe K-O,
Je la sauve de la noyade,
Et j’écoute sa sérénade,
Elle est attendue sur le zinc,
J’les ai entendues faire la bringue,
D’un trait, elle sèche sa larme,
Dans le silence du vacarme,
Pluvieux, les pleurs éplorés,
Déjà, elle s’est évaporée.
Un texte écrit sur une rythmique un peu différente de mon habitude, avec des vers plus courts, parce qu’il faut bien varier un peu !
Sinon, l’inspiration, c’est une petite pluie sympathique, mais ça, vous l’aviez déjà deviné !
Mercredi 23/06/2021, Fais Dix Vers #305, Cassis
Cassis était un jeune cadet au commissariat des Sureaux,
Ambitieux il se targuait qu’un jour, il serait le héros,
Son capitaine répétait qu’il n’aurait aucune grappe de grades,
Mais Cassis espérait, un jour, ce serait champagne et parade,
Privé d’action sur le terrain, obligé de servir au comptoir,
Quand il vit arriver un matin une Groseille sans histoire,
Il y avait cet avis de recherche, il crut qu’il venait d’accueillir,
La plus recherchée du Perche, il prit l’occasion de la cueillir,
Il sortit son arme de poing, la plaqua pour la menotter,
Dangereuse, elle n’était point, le Cassis fut encore mal noté.
Un thème proposé par @ptite_vouvri sur instagram ! Cassis, ça m’a immédiatement donné envie de compléter le Fais Dix Vers écrit sur le sujet « Groseille », qui mettait en scène un cassis, justement ! Si vous ne vous souvenez pas du Fais Dix Vers Groseille, vous pouvez le retrouver juste ici !
Jeudi 24/06/2021, Fais Dix Vers #306, Harcèlement
Ce n’étaient que des mots innocents, sans mauvaises intentions,
Je n’étais qu’un au milieu de cent, je n’ai pas prêté attention,
On ne jette personne en pâture à des moutons de Panurge,
Ma communauté est mature, comment est-ce parti en purge ?
Ce n’est rien de concerté, un peu con, certes, c’est un peu le concept,
On n’est pas là pour disserter, ce qu’on dit s’heurte aux appels au dix-sept,
On se dédouane, tous responsables, donc personne n’est coupable,
On s’éloigne, dur de comprendre de quoi on a été capable,
Dans le sablier d’une vie, on a accéléré le décompte,
On a oublié de penser à ce qui se passait au bout du compte.
Une thématique inspirée par le procès de l’affaire Mila, et qui fait écho a plusieurs articles et vidéos lues ces dernières semaines. Un sujet compliqué, évidemment, j’ai ici pris le parti « d’incarner » un harceleur qui ne se rend pas compte des implications qu’il peut avoir en tant qu’individu au sein du groupe. Et comme je sens que je vais me noyer dans mes propres explications, j’espère que le texte est suffisamment explicit !
Vendredi 25/06/2021, Fais Dix Vers #307, Bougie
Je n’ai pas la tête à écrire, juste à être avec toi,
Nous enrouler dans des draps pour nous couvrir de rire,
T’as pas la tête à grandir, faut le faire juste une fois,
Est-ce que ça s’arrête là ? Je ne saurais le dire,
Tu peux souffler tes bougies, ça n’éteindra pas la flamme,
Qui consume nos âmes et même nos joues rougies,
En guettant le jour J où je pourrais t’appeler Ma Dame,
T’es mon coeur, t’es ma came, depuis que t’as surgit,
Je n’ai pas la tête à écrire, alors j’le fais de suite,
J’ai envie de nous lire, pour voir ce qu’on écrit ensuite.
Un texte soufflé, juste comme ça…
Pour retrouver mes « Fais Dix Vers » du lundi au vendredi, ça se passe sur instagram, Deezer, Spotify, Itunes Podcast ou encore Podcast Addict ! donc n’hésitez pas à m’y suivre ! Sur Instagram, vous pourrez me proposer vos thèmes !
Merci de votre lecture!
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