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Semaine 74

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Bonjour à toutes et tous !

On revient sur la soixante-quatorzième semaine de Fais Dix Vers. Une semaine qui commence tout en douceur puis qui recolle avec l’actualité. Je vous laisse découvrir tout ça.

Les versions audios sont disponibles en podcast juste à droite !

Bonne lecture et bonne écoute !

Lundi 01/11/2021, Fais Dix Vers #369, Comptine

Quelques notes d’éveil, carnet de notes pour plus tard,
Que l’on chuchote au réveil, comme un souvenir épars,
Quand les paupières s’alourdissent, que la nuit nous fait bâiller,
La mélodie des indices que la nuit vient nous bailler,
Ce sont des leçons enlacées, bordées par des bras, portées,
Sous le couvert de quelques vers brodés au tout bas des portées,
Des conseils en sommeil où les animaux s’animent,
Le refrain des corneilles, l’improvisation de quelques rimes,
Ce sont des chansons douces qui ont bercé nos enfances,
Auxquelles nous pensons tous quand la fatigue nous encense. 

J’ai commencé cette semaine tout en douceur avec un petit hommage aux comptines. 

Mardi 02/11/2021, Fais Dix Vers #370, Zevent

Ne dites plus que la cam’ isole, c’est une folle commu’, notez,
Qu’il n’est pas question d’idole, mais de la seule solidarité,
Nouvelle ère, les streamers renversent la vapeur,
Avec l’aide des modos, jeux modés, game indé, des mèmes, des clippers,
Entre épouvante, antre éprouvante, foule savante, scènes émouvantes,
Quand le caritatif s’évente, le Zevent le réinvente
On connaît les discours, seules les actions comptent à la fin,
Une pensée à ceux qui concourent chaque jour à Action Contre la Faim,
Il y a les dons, il y a l’espoir, alors merci à Zerator,
Pour cette petite leçon d’histoire, on a souvent peur d’oser, à tort. 

Un texte façon chronique d’un événement d’actualité. Le Zevent c’est un événement de streaming caritatif organisé par Zerator qui repousse chaque année les limites de la solidarité. Un exemple particulièrement inspirant.

Petite explication du vers n°3 : Nouvelle ère, les streamers renversent la vapeur. Il fait en fait écho aux steamers, ces bateaux à vapeur. Comment passe-t-on d’un steamer à un streamer, en y ajoutant un R, un nouvel R, Nouvelle ère, donc.

Mercredi 03/11/2021, Fais Dix Vers #371, Subterfuge

Je rame dans le harem de mes rimes, un rhume sans arôme,
À Brême, une brume de brome me brime d’un dernier brame,
Une crème de chrome crame les crimes que nous crûmes,
Ces mots assemblent  le refuge d’une ruse,
Comme deux gouttes d’eau d’une muse transfuge,
La dame, d’un diadème paie la dîme que nous dûmes au Dome,
Elle sème, on assume les sommes des cimes que nous cassâmes,
Un thème de Tom entame l’estime que nous tûmes,
Le beau rassemble les juges que l’on abuse,
Comme ce doute quand j’use du subterfuge. 

Subterfuge, un thème proposé sur Instagram. Et quel meilleur subterfuge que de se cacher derrière un texte concept et méta ?

Jeudi 04/11/2021, Fais Dix Vers #372, Panneau Publicitaire

Ici les néons brillent, je vois que les étoiles en saignent,
Le ciel se déshabille quand ses paillettes s’éteignent,
En dessous, une égérie fait ce qu’on attend d’elle,
Une silhouette lingerie qui masque la dentelle,
D’un panorama escarpé, un panneau brade un escarpin,
Et nos âmes se laissent happer par nos crades espoirs peints,
Une mascarade qui maquille les contours de nos regards
Les masses paradent dans les acquis au détour d’un égard,
Si les astres s’effacent devant tous ceux qui s’en réclament,
Ils font face avec ceux qui la remplacent par la déclame. 

Un texte en écho à l’élection du village le plus moche de France. Et on ne va pas se mentir, les panneaux publicitaires qui jonchent les entrées de village, ça pourrit pas mal le paysage !

Vendredi 05/11/2021, Fais Dix Vers #373, Assoupissement

Dans notre fuite en avant, on veut assurer nos arrières,
Le décompte de l’Avent pour sussurer nos prières,
A attendre le messie, mais le messie nous le sommes,
Après l’an terne en vessie,  nos vices nous assomment,
Des dirigeants endormis, cyclopes aux yeux mi-clos,
D’une humanité misanthrope, qui entaillent le tableau,
Des cadres en sommeil quand la toile se teint d’huile,
Se damnent de merveilles dans une sieste juvénile,
Ils restent les symboles qui en viennent à s’assoupir,
Quand viendra le temps de l’envol, nous n’aurons plus qu’un soupir.

Un texte qui répond à la comptine du début de la semaine, mais qui évoque surtout la sieste de Joe Biden lors d’une conférence de la COP 26. Une image avant tout symbolique, évidemment.


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