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Les Égoèmes #11 – Un Présent

Les Egoèmes, c’est un concours de poésie que j’organise chaque début de mois sur Instagram.

Pour cette onzième édition, je propose aux participant·es d’écrire sur le thème « Un Présent ». Puisque c’est l’édition anniversaire, offrons nous un instant, une écriture fugace, éphémère et hors du temps, instinctive et éternelle.

Pour cette édition, les participant·es ont une semaine pour participer, en envoyant leur participation à concours @ la rathure . fr avant le mercredi 8 mars 2023

Comme pour l’édition précédente, je proposerai un texte de calibrage pour aider les jurys dans leur travail de notation.

Pour vous tenir au courant des actualités du concours, ça se passe sur Instagram : @larathure

Les jurys de cette édition sont des participant·es de l’édition précédente :

Seulement Samuel (Instagram) (1er prix)

Isla (Instagram) (2ème prix)

Sandrine B Holder (Instagram) (3ème prix)

Vous pouvez retrouver les présentations des membres du jury sur Instagram : @larathure

Bonne lecture !

Texte 1 – Diamant d’un jour – Ame.poesie 

J’ai entre mes doigts froids, 
une pépite qui flamboie. 
Elle palpite et frémit 
comme un cœur qui bat,
d’abord tout bas puis aussi fort 
qu’un tambour qui sonne le glas
du passé trépassé
dont les braises tapissent
l’âtre de mon être verglacé.

Il luit dans ma main ce bel éclat.
Diamant d’un instant,
au cœur du précieux présent.
Puis il s’en va
à pas feutrés
ternir son heure, finir ses jours 
dans ce temps gris et sourd
des lents demains, longs à venir. 

https://www.instagram.com/ame.poesie/

Texte 2 – Un présent – Julie

Donne toi au présent
Intensément, sans mentir.
Attiré.e.s comme des aimants
La suite je peux la prédire…

Offrons nous un présent
Gorgé d’avenir.
Je veux dévorer le temps,
Avec toi marcher, pas courir.

Étirons les moments,
Avec amour, sans faillir.
Je t’enveloppe d’un présent
Que chaque seconde ensemble vient nourrir.

Notre passé restera présent
Pour nous donner envie d’avancer, de construire.
Que puis je vouloir de plus maintenant
Qu’une vie à débordement de toi
Un nous à n’en plus finir.

Alors offre moi un présent,
J’ai envie d’y croire, de rêver
D’admirer nos enfants grandir.
Je donnerai de moi autant
Aujourd’hui que demain pour te voir sourire.

https://www.instagram.com/julie.pott_w/

Texte 3 – Peaux pourries – Aurélie Alessandroni

Peau douce de 0 à 13
Le charbon ou la boue prend une autre tournure
Le bébé saccageur est vicieux
Mettre en bouche ce qu’il a sous la main
Devenir sale gamin, être un fier avorton
Se pavane, déclenche, allume les détresses

Peau boutonnée de 14 à 24
La moquette a permis de mettre une frise aux murs
Ça découpera la chambre en deux,
Le double de couleurs en papiers peints
Dans l’espace dodo, impression de bonbon
Qu’on fait fondre sous la langue au gout de jeunesse

Peau agile de 25 à 37
Détendre les corps et s’en faire des fourrures
Agripper l’œil, tomber amoureux
Tirer le soir rallonge les matins
Éteindre tout le temps pour marcher à tâton
Pleurer vider ses larmes assumer qu’on se blesse

Peau fragile de 38 à 50
Le bas corné de bouche introduit les griffures
On tirera le sourire un peu
La feinte est oubliée le lendemain
Échanger notre corps en douce fondation
Qui ne s’écroule pas tant qu’il y a la sagesse

Peau transparente de 51 à 72
On saisit que ça grince au niveau des jointures
Cette musique nous rend peureux
On modifie le trajet du chemin
La pensée entasse la moindre cargaison
Tout est bon pour offrir à l’âme une caresse

Peau qui fugue de 73 à toujours
Un nouveau palpitant amoindrit la nature
Tant qu’à rire et être valeureux
Puisqu’on se fiche de vouloir voir la fin
Et enfin on se moque ou pas d’avoir raison
Chaque jour applaudit la vie cette déesse

Un temps
Des âges
Vécus et oubliés
Tous ces petits présents
Doucement agencés
Forment bien des passés
Follement dévorés

https://www.instagram.com/aureliealessandroni/

Texte 4 – Imprésent – Lilly

Imboire l’amour de vers solitaire
Lotisseur d’un cas navré, j’erre
Impensé est le souvenir de l’autre
L’auteur d’un cas-eau dans mes yeux pauvres

Impleurée est ma phrase « j’ai souffert »
Faire sous le rire, réfléchir j’espère
Improduit est le sentiment d’être dans l’autre
Lorsque l’heure sonne de vivre une vie autre

Je bois ma pensée produit des pleures
J’erre solitaire dans l’espoir d’une vie autre
Les yeux navrés avec un vers de souvenir

Le phrasé « être » fait réfléchir
L’heure est au sentiment
Sonner le rire tu es ton auteur

https://www.instagram.com/lilly.corail/

Texte 5 – Amour fruité – Patrick Aubert

Ma douce bien-aimée

Très délicatement
Je vous ai composé
Un bel assortiment
Dans un panier d’osier

Sur de vertes ramures
J’ai mis quelques airelles
Une poignée de mûres
Et quinze mirabelles

Vingt baies de groseillier
À la robe vermeille
Pour un peu titiller
Vos yeux qui m’émerveillent

Pour vous ma dulcinée
J’ai tout bien arrangé
Puis j’ai disséminé
Douze fleurs d’oranger

Dans ce panier d’osier
Blanc de Rocamadour
Avant d’y déposer
Mon cœur empli d’amour !

https://www.instagram.com/patito75009/

Texte 6 – Les vieux hasards – Léonard

 -Un arcane de plus est tombé de ses doigts-

Des silhouettes et deux animaux.
Elles sont deux, couchées.
Elles sont deux à être couchées
A l’encre de Chine et à la mine de plomb
au-dessus des mots Un Présent.

-Une étoile de plus est tombée de mon plafond-

Elle avait les poignets menottés de bijoux
Des lignes dans la main et des histoires aussi que je ne savais lire
J’étais un prisonnier sans livre.

Des boucles sauvages domptées par un foulard en soie
De la poussière de mascara au creux des cernes,
Qu’elle garde

-Un flou de plus est tombé de son soupir-

Entre chien et loup, les silhouettes traversent son iris
Et alors qu’elles semblent désormais m’y appeler
Elle me demande si je distingue le désir de l’ivresse
Si je distingue le chien du loup

Les lettres U.N P.R.E.S.E.N.T courent sur le rouge de ses lèvres
Et dans un murmure j’entends que moi aussi j’apprendrai l’histoire familière de la tentation et la chute
Les vieux hasards gardent leur secret
Et les yeux azur gardent le leur

-Un mot de plus est tombé de son silence-

« Paie-moi en or ou en malheur »
Et j’ai payé et j’ai toujours mon argent.

https://www.instagram.com/itsleogrrr/

Texte 7 – Multiverse – BFlow

Il est venu l’heure de choisir mes choix
Dans les ramifications du « Multiverse »
Qu’ont construits les différents moi
Au fil des routes et de leurs inverses

Dur de cerner quelle est la bonne piste
La branche qui m’amène où je veux être
À chaque nœud je creuse la liste
De chaque chemin qu’il a vu naître

Je taille, j’élague, je coupe, je dégrossis le tout
Je joue du sécateur avec douceur mais pas sans poigne
J’élis, seul votant, un chemin net dans le flou
Chaque décision est importante, alors tendrement je les soigne

Je ne cherche ni gloire, ni richesse,
Je fuis pouvoir et célébrité
J’ai vu les futurs où ils m’oppressent
Je fais tout pour m’en abriter

Je ne choisis que de ne pas souffrir
De vivre bonheurs simples, instants plaisants
Voilà les choses ce que j’ai voulu m’offrir
Quand j’ai su qu’il ne resterait qu’un présent

https://www.instagram.com/florent_beauvois_page_auteur/

Texte 8 – Supplication au temps – Myriam Henry

N’avance que d’un pas, ou même n’avance plus
Laisse sur moi couler cette brûlure exquise
Inonde moi de regrets, d’extases, de gourmandises,
Mais ne m’annonce pas que leur trombe est vaincue.

Mon corps se pâme du souvenir mélasse ;
D’extravagants cotons et des douceurs hardies.
Dans un fleuve dormant dépose mon esprit.

Préserve ma jeunesse et ses plaisirs fugaces,
Caresse mes pétales de tes somptueux Borée,
Je viens d’éclore à peine, ne me laisse pas faner. 

https://www.instagram.com/_la.golondrina/

Texte 9 – Conjugaison – Xtine

Notre présent est composé
De passés qui s’additionnent
Il se peut qu’il soit imparfait
Et quant au futur ma belle
N’attendons pas qu’il nous appelle
Devançons-le sans délais
Avant qu’au clocher ne sonne
L’heure pour nous de nous en aller

https://www.instagram.com/xtineklee/

Texte 10 – Merci – Dominique Theurz

Profiter du moment
Pour assoir les mots errants
Sur un banc inspirant
Sous le parasol d’un tisserand.

Marier le thème
Pour enfanter un poème,
Goût crème
Ou effluves chrysanthèmes.

Enchaîner les tournures
Jusqu’à contenter sa signature
Jusqu’à transcender ses fêlures 
Et plonger, mûre,
Dans l’aventure
Offerte par La Rathure.

Arriver deuxième
Ou pénultième,
Zéro œdème,
Juste des diadèmes.

Et enfin remercier Arthur l’efficace,
Par mille mots qui enlacent,
Pour cet espace
Qui accueille toutes les audaces.

https://www.instagram.com/dominiquetheurz/

Texte 11 – Présent – Vince Russel

Lorsque l’on offre un présent.
Présentable.
Posé aux coins d’une table.
Cherchant ce que l’autre ressent.
Une lueur dans les yeux.
Qui dit merci mon vieux.
Ce présent.
Qui marque l’instant présent. 

https://www.instagram.com/vincerussel66/

Texte 12 – Un présent – Lucile Taupin

Un présent comme je n’avais pas imaginée
Un présent comme je ne veux pas
Un présent dans le quel je suis piégée
Demain il faut se réinventer pour s’extirper

https://www.instagram.com/creux_de_loreille/

Texte 13 – Poème pour saluer le présent – Innocent Tuy

….
Hier, j’étais un oisillon
sans ailes ni beauté
Je n’avais que ma voix pour chanter
J’avais de la flamme pour aimer

J’ai grandi, défiant le temps
jusqu’à comprendre que mon passé était une feuille sèche
Et qu’il me fallait à tout prix fixer mes yeux sur le futur
ce fruit qui mûrira tôt ou tard

Le temps passe, la vie fleurit
Et la vie, cette fiction divine me fait toujours rêver
et crever d’envies et désirs
Mais comme le dit la légende : Seul le présent compte. 

https://www.instagram.com/innocenttuy/

Texte 14 – Cadeau d’anniversaire – Véronique

J’ai 60 ans
Et j’suis cabossée
Comme la route
Où j’traine mes baskets.
Des Américanas
Pas des baskets de n’importe quoi
Des baskets de Basket
Aussi usées que moi.
Américanas
Lointaines gloires …
Ça sonne comme un glas.
Maintenant j’ai du mal
A remplir un panier
Il manque toujours quelque chose
Je ne fais plus de liste.
Je sais, 60 ans c’est pas vieux
Et pourtant ça pèse
Bien plus que mon panier…

Il me reste la poésie
Toujours planquée
Laissée de côté
Fallait vivre
Bouffer
Bouger
Courir
S’essouffler

Maintenant elle est là
En face de moi
Elle me regarde et me dit:
« Assieds-toi et écris ».

https://www.instagram.com/euxquinousrevent/

Texte 15 – Un présent – Lucie Chigioni

Un présent ?
Le bienfaisant.

Bel exemple,
de vivre ensemble,
lorsqu’il nous rassemble.

Décuplant la créativité,
de celui qui l’a confectionné,
il façonne son identité.

Spontané,
n’essayons pas de l’arrêter.
Il fait preuve de bonté.

À sa réception,
nous nous languissons,
remplis d’interrogations.

Quand il est partagé,
avec l’être aimé,
nous sommes privilégiés.  

https://www.instagram.com/luciechigioni/

Texte 16 – Le présent est un cadeau – Motsenrimes

Un présent parfois imparfait
Nous n’en sommes pas toujours satisfaits
Mais voyons ce qu’il a à offrir
Avant de courir vers l’avenir
Chaque jour est un cadeau
Quels que soient nos idéaux
Il va toujours apporter
Une expérience pour nous guide
r

https://www.instagram.com/motsenrimes/

Texte 17 – Pressant – Helen Juren

Marchant d’un pas pressant
Sans avant ni après
Le délit d’un présent
Habille le pavé

Aporie des absents
Agonie d’à peu près
Dans un souffle de vent
Sonne alors tout le vrai

Il y a simplement
Ce qu’il faut, ce qui est
Ce qui est évident
Pour la réalité

Marchant d’un pas pressant
Sans avant ni après
Le délit d’un présent
Habille le pavé.

https://www.instagram.com/helenjuren/

Texte 18 – Sale temps – Antigone de Fausocle

Elle n’est qu’un présent :
pas un cadeau
elle s’enrobe de papier :
pas pour s’offrir mais
pour se garder de vivre
elle se noircit se peinturlure
s’enrubanne s’entoure
des petits doigts levés
pour elle et des coups
de main qui lui donnent
de la gueule — avancer
à couvert — elle se tape
contre les murmures
pour ne pas entendre
le bruit de son cœur
peureux, elle s’emboîte
pour mieux se contenir
dans le pétard des froissements
qui décollent et déchirent
mais ses grands déballages
à chaque emballement
la laisse à plat — vidée
devant moi chiffonnée
elle n’est qu’un présent :
pas un cadeau
et moi je n’ai pas le droit
de l’ouvrir : pas d’avenir

https://www.instagram.com/antigone_de_fausocle/

Texte 19 – Empoisonné – Ma’

Tout tourne. Tout tourne autour.
Tout autour de toi, tout remonte.

La surface fait faille
                          Dans mon corps perdu.
Tu n’étais plus et voilà que tu es de nouveau.

Un cadeau hors de la liste,
un présent que je subis.

Je m’en vais te rendre au déni de mon coeur.
                          Envole-toi, à demain.

https://www.instagram.com/ma_tibb/

Texte 20 – Ivresse d’écriture – Sandy Géronimi

Je t’attendais, moi qui n’aspire qu’à tes bras
Pour m’enivrer loin de ce froid
Cours, rejoins-moi, emmène-moi, élève-moi
Fuyons hors de ce monde-là

Je rêve que tu m’enlèves, je mets les voiles
Loin de moi, loin des lois, loin de ces frêles toiles
Et le temps d’une valse, l’espoir se dévoile
Reine et fière, je m’évade vers les étoiles

Ce voyage m’envole
Je le suis, je le fuis,
Ce siècle de folie
Au loin je cabriole

Ce n’était qu’un songe, délirant, envoûtant
Qu’il était grand, qu’il était beau pourtant
Les cheveux dans le vent, l’espace d’un instant,
Tu m’as offert le plus beau des présents.

https://www.instagram.com/sandy_didou/

Texte 21 – Un cadeau éphémère – Oni Rick

« Dans le tourbillon d’un liquide noir, une fée fait fondre des miroirs. Elle remue des présents reflétés, en un flux de fines marbrures argentées. Car le sens du temps qui passe, on le contemple dans la glace. Mais pour enfin le trouver, il faut d’un trait fin tout renouer. Ainsi ce sombre alliage aux allures étincelantes, est l’ombre d’un mariage de pures incohérences. Ce ne sont que des miroitements de moments éphémères, que cherchent à faire revivre ces fées mères. Mais il faut garder en tête que le vrai présent, se vit immédiatement. »

https://www.instagram.com/Oni_Rick/

Texte 22 – Un ordinaire sans présent – Yann

-Avez-vous un présent pour votre ami?
-J’ai bien un présent, mais je n’ai pas de cadeau
Mon présent est pesant je m’ennuie
Voyez plutôt :
Un quotidien sans étoffe,
Un ordinaire sans noblesse,
Une expérience sans héroïsme,
Un train-train sans dignité.

Continuons, parlez-nous de votre passé :
Dans mon passé mon ami était présent
Mais il en a eu très vite assez
Il m’a abandonné en maugréant

-Tous les deux êtes-vous bien assorti ?
Veux-tu faire plaisir à ton ami ?
-Non, car dans le passé il a refusé mon présent
Il a ça dans l’sang

-Que souhaites-tu lui offrir ?
-L’instantanéité,
Mais ce cadeau lui filerait entre les doigts
Car le présent s’écoule de manière effrénée
Ces secondes qui se disloquent à l’infini !
Un passé ne peut s’offrir que s’il s’agit d’un beau récit
À partir d’ici, un passé triste ne peut s’imposer

Vous avez fini ?
Oui

https://www.instagram.com/yann.audebert/

Texte 23 – Amour de nuit – Jocé

La division c’est des mots, la flamme scintille même dans les eaux.

Créer des vagues de fréquences similaires, qui s’alignent dans Le présent éphémère.

Mon amour pour cette fille, m’a rendu tous les jours nostalgique. Sachant que tout ce qui se passait, s’en allait toujours en retraite. Comme si nous étions dans un rêve, où saisir un instant était superficiel.

Ce présent me paraît vide, je n’ai nullement le temps d’être en vie.

Mon cœur bat plus fort, quand je pense à je deviens plus fort, capable de déjouer tous les sort.

Patience pour devenir un sage, agir pour devenir un mage. Je souhaite contrôler le temps, celui qui m’échappe quand je sens le vent.

Palpable pour tout ce qui est matériel, on la voit être savourer par des réels.

Le présent, temps de l’indicatif d’une pensée vivante. Elle se matérialise d’une part un geste d’amour, d’autre part accepté ce qui nous tombe dessus.
Mon présent est un coureur, qui ne s’arrête jamais sur un bonheur ou malheur .

J’irais dans les eaux en apnée, et si non totalement submergé. La réalité s’y passe au ralenti, les couleurs se mélangent en harmonie.

Elle n’a voulu de moi dans ses prochains jours de vie, le présent était ce qu’elle avait de mieux à m’offrir. S’arrêter l’espace d’une nuit, pour s’échanger des rêves et des désirs.

Tu t’en vas déjà sans dire au revoir, désormais souvenir, je me rappelle de toi.

Merci pour ce temps passé, celui que j’ai passé à tes côtés. 

https://www.instagram.com/mister_jocee/

Texte 24 – Le don – L’Alchimiste

C’est la balade, la balade du temps.

Écume du passé, fragrance du futur
De ce présent qui ressent l’inexistant
Je retiens les secondes à jamais immatures
Du hasard, l’apothéose du néant

En tête à tête avec l’impatience
J’explore la profondeur de ta patience
Depuis le temps que ton absence
Sent l’offrande de l’obsolescence

L’éphémère-ride marquée par le temps
Dans un flashback entêtant,
Le jour s’achève toujours par une nuit
Du destin, survie le résumé d’une vie

Aux petits cailloux qui murmurent au vent
Ritournelles aux rythmes envoûtants
J’offre les couleurs de ce moment
Bouquet final, rien qu’un instant

Et puis sans va, parce que le temps

https://www.instagram.com/lalchimiste2.0/

Texte 25 – Présent – F.L

Cocooné dans un quartier paisible
Oscille un fœtus en formation
Usiné mais restant invisible.

Courant à son éveil prévisible
On sent jaillir une animation
Unissant aînés et – c’est visible –

Ces enfants présents devenus mûrs …

Et le propos doucement se presse
Sans faiblir ni laisser la détresse
Transfigurer plus ces parents sûrs.

Montrant tête et corps, le bout s’empresse ;
Offre au regard des gens alentours
Image à présenter aux beaux jours.

https://www.instagram.com/fr_f.l/

Texte 26 – Un présent absent – Claire y los otros

Ici maintenant, je tiens un présent qui, m’approchant, se dérobe à moi; saisissant, me glisse des doigts. L’ironie jusque dans son nom même. Praesum. Le présent n’est pas présent lui-même. L’étrange énergumène prend les devants d’un pas pressant pour arriver avant d’être advenu. Et comme une bedoume, je l’attends. Pourtant, c’est lorsqu’il partit que je le vis; quand je le vis, il est déjà parti. Je le suis, il me fuit, et je suis car il fuite. Comme les montres de Dali.

https://www.instagram.com/claire_y_losotros/


Texte de calibrage par La Rathure -Sablier

Prologue d’un poète aux abois,
Ce texte sera le fruit de l’instant,
Celui qui s’égraine devant moi,
Racine d’un chemin déroutant,

Dans un tube de verre, ne s’écoule que le sable,
Façonne un cube de vers en présent insaisissable,
Il suffirait qu’il bascule, pour que tout s’arrête,
Et même qu’il recule si je lui retournais la tête,

Remonter le fil de l’histoire, comme un conte à rebours,
C’est de cet instant fuyant dont je veux m’enticher,
Un divin exutoire dont je dompte les recours,
Le doute bruyant, je veux être, sans tricher,

Epilogue d’un poète déjà en retard,
Un grain d’éternité demeure suspendu,
Prenez ce qui précède ce lent départ,
Le fruit de l’instant qui vous est rendu.


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Merci à Alep, D., Idéesdodues, Mathilde, Nicole, Roselivres, Thomas et un anonyme de m’y soutenir !


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