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Les Egoèmes #16 – Sous les toiles

Les Egoèmes, c’est un concours de poésie que j’organise chaque début de mois sur Instagram. Ou presque.

Pour cette seizième édition, je propose aux participant·es d’écrire sur le thème « Sous les toiles » . Que vos vers mettent en valeur qui se cache sous le verni, dans l’ombre de la lumière ou au pied des immeubles des beaux quartiers…

Pour cette édition, les participant·es ont une semaine pour participer, en envoyant leur participation à egoemes @ larathure . fr (sans les espaces) avant le mercredi 11 octobre 2023 minuit.

Comme pour l’édition précédente, je proposerai un texte de calibrage pour aider les jurys dans leur travail de notation.

Pour vous tenir au courant des actualités du concours, ça se passe sur Instagram : @lesegoemes

Les jurys de cette édition sont les lauréat·es de l’édition précédente  :

Cho7 (Instagram )

Marina Tem (Instagram ) 

Julie Powésie (Instagram )

Vous pouvez retrouver les présentations des membres du jury sur Instagram : @lesegoemes

Bonne lecture !


Texte numéro 1 – Sous Les Toiles – F.L

Sonné, le dormeur sent son travail commencer
Avec des couleurs courant de bulle en bulle
Où saute un troupeau de montons pour cadencer
Un peu les desseins du noir soir sous sa cuculle
Le tout jusqu’au clair matin qui va s’avoncer,

Le gamin songeur se bleutit contre une écume
Encore humide après le desstin de la brume

Comme est simple et banal le réveil qui dépeint
Ici l’etoile au jour qui se lève et s’allume
Empruntant au nocturne un océan et peint
Le sinistre avenir de poils, d’un bout de plume.

@fr_f.l

Texte numéro 2 – Palette émotionnelle – Seulement Samuel

Un parcours d’arts et de tableaux,
Parfois déstructuré comme un Picasso
Parfois paisible comme un Van Gogh
Entre les émotions, je vogue.

J’esquisse ma vie à l’aquarelle,
J’essaie de la rendre plus belle,
Pas besoin qu’elle soit dantesque,
Tant que tu appartiens à cette fresque.

Un parcours d’arts et de tableaux,
Parfois étrange comme un Archimboldo
Parfois triste comme un Géricault
Mon cœur est un radeau.

J’y met un peu de joie, de panache,
J’apporte des grands traits de gouache,
Parfois triste, parfois enthousiaste,
Ta présence apporte tous les contrastes.

Un parcours d’arts et de tableaux,
Parfois surréaliste comme un Miro
Parfois fort comme un Delacroix
Juste un artiste de soi.

Je regarde la peinture qui coule.
Quand les nuits sans toi s’écoulent.
Je dessine autour de toi des étoiles
Car tu illumines ma toile.

@seulementsamuel

Texte numéro 3 – Sans titre – Vcola

Sous les  toiles
Tu penses trouver un génie
Qui te guide et t’instruit
Et pourtant !!

Par les toiles
Tu peux apprendre beaucoup
Mais aussi prendre des coups
Prends garde

Avec les toiles
Tu vis tout, plus vite, plus fort
Le tout sans grand effort
Profite!!

Sans les toiles
Tes connaissances seront moins instantanées
Et pourtant tout aussi passionnées
Surfe!

@vcola1

Texte numéro 4 – Ciné qua non – Marion Blondel

Tout petits
Rabougris par grappes
Ou seuls en transe, assis,
Sentiments sans verni
Et pop-corn sucré sous cape.

Ténébreux par intermittence
Des cheveux des yeux des dents.
Strapontins et chuchotements,
Tremblements, Exclamations !
C’est quand même mieux qu’à la télévision…
Et parfois une larme en surbrillance.

Mais déjà revient la lumière
Du rêve pas si donné
Cru retour parmi les frères…
Vous avez la carte abonné ? 

@marionblondel.alaligne

Texte numéro 5 – Les toiles contrastées – Sandy Géronimi

Du jaune comme le soleil
Le sable ardent ou les abeilles
Du rose orangé, ô merveille
Semblable au ciel quand on s’éveille
Quand l’astre luit, rouge vermeil
Tout semble beau, chaud, sans pareille

Et puis, soudain, du gris, du noir
Comme lorsqu’on perd tout espoir
Disparues les couleurs ce soir
Ne reste que de cette histoire
Le souvenir de ses déboires
Qu’il souhaite ôter de sa mémoire
Est-il illusoire de croire
Qu’enfin au fond de ce miroir
Se dessine une échappatoire ?

Il est différent, c’est acté
Lui ne parle pas, mais il crée
Il peint des toiles accordées
À ses humeurs si contrastées
Tiens, le cafard s’en est allé
Il a bien envie d’ajouter
Une nuance d’argenté
Au coeur de la nuit étoilée.

@sandy_didou

Texte numéro 6 – Sans titre – Bragi L.

Derrière tes lèvres je lis que pour toi l’amour est mort,
Je veux que dernière ligne soit rayon vert,
Quand ton corps céleste s’endort,
En orbite je veux te découvrir, ouai je veux être ton rover
Je veux prendre mon temps,
Juste toi et moi,
Je veux qu’on soit seul,
La nuit est calme,
Y a pas un bruit,
J’ai la pression d’être sous vide étoilé, moment sacré tu t’en tapes
Donc pas de cortège ni d’apparat, t’es nouveau monde et je veux être ton rover
Pas ton Cortes, je veux pas qu’on s’accapare,
Tu dis souvent que je suis rêveur ce n’est que le reflet de ton âme à part là j’ai mon arme à terre
T’as ma parole que tout faire pour toi je suis amateur,
Je te ferais parade d’un tangara sous cascara et pour me backer je veux des aras
T’es une pépite, vingt-quatre carat et on s’en fou des règles je te gorgerais de nacarat
Finalité pas de mascarade j’ai envie de toi.

@camillesauvaage

Texte numéro 7 – Nótt – Juane Camier

Apparait dans la nuit un fleuron coruscant
Qui parcoure les murs et s’écrase sur les marches,
Noyant de sa lumière les cris déchirants
D’une paisible nuit que nul ne s’arrache.

Et lors, la toile de miel collant aux pavés,
Fait suffoquer la roche, elle tant habituée
A la douceur angélique des nocturnes fraicheurs.

Ainsi, les Hommes s’activant à la tache,
Martèlent de leurs pieds une nuit mutilée,
Dont seules persistent quelques tâches
Gardées en vie par l’ombre des années.

 @juane.cmr

Texte numéro 8 – Première page de neige – Zia

C’est ma première page de neige
Je ne voulais pas de la nuit
Pour remplir tes yeux
Ce qui m’importe c’est qu’il fasse jour
Avec un peu du ciel de ton regard
Le froid prend de la place
Mais on dirait que chaque mots de l’hiver me montre le soleil
La nuit tombe  comme une grande feuille
Les flocons blancs sont les mêmes dans le noir
Peut  être parce que c’est le dernier soir
Pour écrire une vie à vivre ensemble 

@JASMIANSSIRENS

Texte numéro 9 – Sans titre – Michel Orban

Cesse de te dépeindre
Comme une nature morte !
Vis ton art !

@m.orban.poesie

Texte numéro 11 – Sous les toiles – Adrien Braganti

En dessous des toiles alignées, des grimaces.
Des grimaces de quiétude ou de honte
Quand les couples s’excluent du foyer
Pour s’absenter parmi les passants,
Il y demeure des lambeaux de leur morale
Comme dans un temple
Où s’accumulent des poussières et le silence.
Sous les toiles, se cacher dans des intérieurs
Pour abolir les effets de poursuites sur les pavés.
Renverser la hantise que produisent les vitrines,
Faire taire les rumeurs provenant des ruelles
Et se terrer loin des éclats de voix
Pour s’abreuver de souvenirs.
Sous les toiles, la férocité des adieux
Qui ratissent et dévorent
Nos murs de clandestins cassés.

@bragantiadrien

Texte numéro 12 – Ombres Chinoises – Kemo

Une lampe dessine 
Un oiseau prend la pose 
Dans la nuit toute rose 
Je m’écorche aux épines 
Aux épines de toi 
Sous l’étoile du Nord 
Tu me dis que t’as froid 
Je te donne mon corps 
Je campe ta poitrine 
Et tes lèvres tremblantes 
Sous des ombres de Chine 
Sous la toile de tente
L’océan ne dort pas 
Et ses vagues nous bercent 
Déferlent à l’endroit 
De nos mortes promesses 
Quand on se disait tout 
Quand on ne savait rien 
C’est encore à ton cou 
Que j’accroche un destin 
Si le temps d’une nuit 
Est bien trop peu pour moi 
Je crois en l’infini 
Entouré de tes bras 
Aux battements de rires 
Aux pulsions de nos cœurs 
Je garde en souvenir
Les siècles de ces heures 
Je ne pourrai jamais 
Dégonfler notre lit 
Regarder s’envoler 
Ton souffle dans la nuit…

@ke_mots

Texte numéro 13 – le loin de toi – Benidasi

Si le loin de toi
Commence avec une étoile
A quelle ligne de distance
Suis-je ta frontière ?
Et si j’avance
Entre la lune et le solei
A quelle vitesse le ciel de tes yeux sera ma lumière ?
Je me rapproche
A chaque heure des minutes des secondes
Parce que le temps ne s’arrête pas
Je serai la nuit
Et toi le jour
Car c’est le seul chemin
Que j’ai trouvé
Pour mesurer notre amour

@benidasi

Texte numéro 14 – L’artiste – Claire Krackenberger

Seule une lampe le sépare de la nuit
L’artiste fiévreux qui brûle d’insomnie
Les gestes fusent le fusain s’use contre
La rage de la forme fluide sans encombre
Les esquisses ratées vivement raturées
Virevoltent par la fenêtre fracturée
Jusqu’à toucher cette si parfaite impression
De clarté dans l’obscurité de l’expression

Il est temps d’étaler les teintes et couleurs
De capturer la fauve lumière des heures
Où la beauté primaire enivre le cœur
Et lave l’âme de sa poussière de douleur
Il manie son couteau tel un divin glaive
Sculptant aplats et collines sans nulle trêve
Couchant les reliefs sur le canevas huilé
D’un fugace émoi le créateur inspiré
A l’horizon s’élève l’aubade des mésanges
L’orage se mue en une sérénité étrange
L’exaltation s’est tarie au moindre détail
Le triomphal vernis sonne la fin de bataille
Et il se fige enfin sous son œuvre achevée
Sous le vernis l’huile et le fusain acharnés
Sous la toile se dissimule son existence même
Une victoire de l’éphémère une image poème

@spiralunaire

Texte numéro 15 – rêves volés – Hamadoun Haidara

Une lueur déchirait les cieux
Le vent était léger et silencieux

On discutait par le langage du cœur
Et chantait l’amour en chœur

On marchait main dans la main sur le sable
Et observait cette source intarissable

Qui arrosait la grande zone montagneuse
Avec ces belles fleurs toutes épineuses

Des fleurs pour traduire le bonheur
Et des épines pour traduire le malheur

Ces fleurs symbolisaient nos fous rires
Rayonnants sur le son amer de nos soupirs

Nous, on admirait la nature et sa beauté
Quand les gens admiraient notre beauté

Amour de rêve, amour rare et mature
Amour qui jalouse même la nature

Amour que vous ne voyez que dans vos rêveries
Rêves qu’on a volés et qu’on vit sans fourberies.

@h.hamadoun

Texte numéro 16 – Pile ou face – Virginie Larteau

Sous les toiles de tente,
repose,
au choix,
un 7e ciel,
un 36e dessous.

Sous les toiles de lin,
rien d’autre que d’autres toiles de lin,
une pile sous la pile.
Monotone.

Sous les toiles de jute,
le parfum robuste et musclé
du café ayant voyagé.
Sous les toiles de maître,
des dessins esquissés,
des cadavres cachés,
des figures exquises, 
sous les toiles de Jouy,
des personnages enfouis.
Sous les toiles de la voie lactée,
repose,

au choix,

un 7e ciel,

un 36e dessous.

@virginielarteau

Texte numéro 17 – Toiles et toi – Euxquinousrevent

Sous les toiles
L’art-régnait en silence
Et dévorait ses proies
Qui dormaient enlacées
Sous l’étoile du berger
Pendant que sous les toits
Le Poète poétisait
Lui aussi en silence
Comme si aucune parole
Ne devait le soustraire
A ses mots

Mais

Ma voix s’éleva
Dans l’obscurité profonde :
 » Saoule et toi,
Le vin-coeur de mes nuits ?
Viendras-tu me rejoindre
Quand l’aube divisera
Le Monde ? »

« Non », me répondit-il
« J’ai joué avec les mots
Et j’ai perdu.
Je me repose et
Attends la nuit qui vient
Pour gagner ».

@euxquinousrevent

Texte numéro 18 – Mon étoile – Petitsmotscommeça

« Ne t’en fais pas petit ange,
Je chasserai tout ce qui te dérange
Soufflerai sur tous tes maux
Et éloignerai les mots-couteaux
(Ou l’inverse)
Le plus loin possible de l’averse
Qui crible tes petits jours
De tâches sur ta peau de velours.
N’aie pas peur,
Car quand viendra l’heure
Je me dresserai de toute ma hauteur entre eux et Toi,
Alors rien ne m’arrêtera.
N’ouvre surtout pas les yeux,
Ignore, tant que tu le peux
Leur langue tranchante,
Incompréhensiblement menaçante,
Leurs uniformes décolorés, usés,
Tâchés du sang des infortunés
Là, laisse toi aller
Sous mes toiles de douceur
Sous l’étoile de la peur »

@petitsmotscommeca

Texte numéro 19 – Sans dessus dessous – nzwwwbmas

Sous les toiles d’une nuit secrète
Sur les toits d’une ville se lève
Le crépuscule d’une vie replète
Sous l’étoile où luisent nos rêves

@nzwwwbmas

Texte numéro 20 – Croquis – Edenys

Sous le poids de mon feutre à alcool,
La toile que mille couleurs foulent —
Écrase, absorbe et picole,
Le doux parfum qui en découle.

Rouges à lèvres rouges, l’air frivole,
Fard à joues roses, l’air saoule ;
Mon mannequin est une femme-idole,
Ses cheveux se façonnent en boucles.

La liqueur sèche, dans l’éther me survole,
Cette beauté éternelle que l’on moule
Pour des robes et des chemises à col
Faits de tulle —
Incrustés de pierres minuscules.

@maevachrss

Texte numéro 21 – La prison des sentiments – Nadia S.

J’ ai crépi un à un
mes sentiments cruels
Je les ai mis sous clef
Et j’ ai tiré le voile

Ma toile les a trahis
Je les avais enfouis
Sous les couches de verni
Je les ai engloutis

Et pourtant un à un
Tu les as découvert
Je n’ ai pas pu les taire
Ils étaient si vivants

Mon cœur effarouché
En reste éprouvé
Et moi je suis émue
Mon secret dévoilé
Et la clef dérobée

@nyanade

Texte numéro 22 – Salut toi – Louise

Sous les toiles
Sale été
Solitaire
Sédiment
Diamantaire
Dominant
Dernier verre
Déposé
Détenteur
Reposé
Répugnant
Sédentaire
Sous les toiles
Sur les toits
Sous le vent
Sur la terre

@lettres_anodines

Texte numéro 23 – Toile sans étoiles – Quentin Léger

Mon navire, seul, allait.
Ses voiles se gonflaient
Des longs sanglots du vent,
Sur les flots gémissants.

La mer verte était noire,
O sombre veuve noire,
La nuit était sans lune,
Sans lune ma fortune.

Les cordages du mat
Toujours sonnaient le glas,
Lugubre cliquetis
Que rien ne démentit.

Au fond d’une mer d’encre,
Perdu, je jetai l’ancre…
Et ce fer, sans rancœur,
Se plantait dans mon cœur.

Dans cette mer trop noire,
(De mon cœur le miroir)
Se reflétaient les ombres
De cent diamants sombres.

Et le vent soupirait
Et la coque ronflait
De ces plaintes amères
Si chères à la mer !

Et mon âme priait
Et mon cœur se gonflait
De ces trop longs sanglots
Emportés par les flots.

O passion de l’amour
Traversée sans retour !
O Sentiment amer,
Que n’es-tu pas Chimère !

@rime_en_silence

Texte numéro 24 – Chevalier des arts – Anna Wodka

Qu’il soit azur, turquoise ou roi
Le seul bleu qu’il portait en soi
Etait son cœur

De cette vive douleur
Sur son chevalet
Il se rêvait chevalier
Des arts

Et des lettres perdues
Pour une belle qu’il crut
Déesse de Zanzibar

Du crépuscule à l’aurore
Son esprit quittait son corps
Peignant parfois

Des mers enneigées
Des lunes désolées
La beauté, l’éclat

Blanc, rouge, rosé
De l’hiver à l’été
De vins il s’enivrait

Une misère cruelle
Qui implorait le ciel
Et tous les saints

Cri face au néant
Contre tous les vents
Détresse qui peint

Et chaque toile
Portait la trace, le voile
D’un amour étouffé

C’est sans se méfier
Qu’il devint la chose
Des caprices d’une rose
Déjà bientôt fanée

@anna_wodka

Texte numéro 25 – sous la voile – Philippe Minot

Sous la voile
des marins
Sous la toile
des joueurs
Sous l’étoile
des malheurs

@alineaincipit

Texte numéro 26 – Un voile sur l’océan – Syntax

Vous étiez deux amis dans le ciel étoilé
Regardant tout en bas,
Et le monde magique, à vos yeux, dévoilé
Semblait s’arrêter là,
Semblait s’arrêter là

Plongé dans ce profil où tu viens t’aliéner
Pour éloigner de toi le mystère et l’ennui
Tu ajoutes un contact et son corps éloigné
Demande à faire un pas vers ta mélancolie

« Ami » le serait-il, lui qui vient du néant ?
Il se dit quelque part que sans âme est la toile
Où nos rêves penchés chavirent – en l’océan
Où la nuit reflétées s’abreuvent les étoiles

Mais l’écran, cette nuit, a le halo des lunes
Et son éclat diaphane a la douceur de l’onde
Par laquelle un seul mot paraît changer le monde

Vous étiez deux amis perçant l’ombre étoilée
Regardant tout en bas,
Et voilà qu’à vos yeux l’ombre fut dispersée
Par un nouvel éclat,
Par un nouvel éclat

@fabreantoine

Texte numéro 27 – Love is in the air – Oussama Benbrahmi

                              j’entame ma descente sur terre à la verticale                                                                                                                    ravi de prendre en filature Gisel à l’horizontale                                                                                                                                                       cent fois j’ai senti son foie battre au sommeil
                                  puis prendre chaque fois la tangente au réveil
                                  quand on jouait à la course-poursuite latérale
                              elle s’enfermait dans du métal assise sur un fauteuil
                                quand  j’atterris comme un Boeing en diagonale                                                                                                                                                          
pile sur la terrasse à l’heure du bain de soleil                                                                                                                                                         
à l’ombre comme un bodyGUard je l’avais a l’œil
                                en un éclair à la distance d’une année-lumière                                                                                                                                                         
en un clin d’œil nous atteignons la voie lactée                                                                                                                                                            
défiant l’apesanteur six cieux sont de travers                                                                                                                                                               
septième est la limite de la dimension verticale                                                                                                                                                           
comblés par des gardes aux forces inouïes                                                                                                                                                                 
aucun de nous au-delà ne peut y avoir accès                                                                                                                                                               
Gisel et ses semblables semblent graviter
                                  autour des adjacentes Mars et Jupiter                                                                                                                  
là où nous ne daignons même pas faire escale
                                à la rencontre d’un autre être peut-être
                                  déménager ou hiverner ou fuir terre
                                  désolé baby c’est là où j’ai compris
                              voir sans être vu s’avère être un atout majeur
                            only nous et des anges aux couleurs de lumières
                                vint le jour où je fus pris et reconduit                                                                                                                                                                           
par une double escorte de génies                                                                                                                                                                              
il y’a un siècle que je n’ai rien entrepris                                                                                                                                                                   je devais rendre des comptes à Balthazar                                                                                                                                                                        à porte close on assiégeait autour du comptoir                                                                                                                                                            couronné sur un trône siégeait le juge Adamar
                                    on veut répandre le sang d’autrui
                                    semer la terreur et ce qui s’en suit                                                                                                                           convertir l’ami en ennemi et toi tu nous ennuies
                              avec tes néants aux rapports journaliers                                                                                                                                                                     
clémente fut la séance on prolongea mon sursis                                                                                                                                 retrouve la libre comme elle est et je t’avertis                                                                                                                                                               
je descendrais sur terre et je te détruis                                                                                                                                                                       
si elle se reconvertit entre les deux parallèles                                                                                                                                                             
là où ça les reconduit vers le paradis

@flyrobinfly7

Texte numéro 28 – Sous les toiles – BFlow

Y’a tant de fois où tu te dis saoulés, toi, le
Petit malheureux friand de constats amers
Artiste sans nom, inconnu sous les voiles
Qui jette sa bouteille SOS à la mer

Une nuit, allongé, penseur sous l’étoile
Tu songes à celles dorées pavant l’avenue
Porteuse des noms se cachant sous les toiles
Prêt à t’y joindre quand ton heure sera venue

Tu multiplies les auditions sous les toits, le
Grand cinéma regorge de concurrence
Charisme et justesse dans leurs dessous dévoilent
Qu’il est difficile d’y être aux confluences

Mais quand le destin, acide, dissout les toiles
Ne te reste alors que la vérité brute
Un échec cuisant qui te dresse tous les poils
Car cela fait peur de ne plus avoir de but

@florent_beauvois_page_auteur

Texte numéro 29 – Star System – Barbara Albeck

Vide interviscéral
éclipse sous les toiles
je file un mauvais photon
dans les films que je me fais
l’aplomb saute à la projection
version originale en planque
derrière ma plastique quantique
en figuration je laisse crever
backstage mes sous-titres
je ne brille plus que par l’ombre
du mystère qui me plombe
black hole est mon regard
no more light en orbites

@antigone_de_fausocle

Texte numéro 30 – Dessin enfantin – Lisa-Marie Tailhandier

Dans la nuit étoilée, un jeune garçon en émoi,
Pose ses yeux sur le ciel qui lui est lointain,
Les astres scintillent, tels des éclats de joie,
Il les voit comme un dessin enfantin.

Les étoiles, ces doux traits dessinés à la hâte,
Comme les croquis d’une âme en perdition,
Dans l’univers infini, symphonie abstraite,
Où chaque point lumineux raconte sa propre fiction.

Et puis, il voit dans ces astres qui scintillent,
Une peinture éclatante, comme une fresque en mouvement,
Avec un arc en ciel de couleurs qui chatouille,
Son imagination, dans un tourbillon flamboyant.

@LisaMarieTailhandier

Texte numéro 31 – La couturière – Phantom

Elle avait cousu sur le mannequin
Du soir au matin
Du matin au soir
Jusqu’à voir l’étoile du berger
Briller à travers sa fenêtre embuée
Les doigts abimés et les yeux fatigués
Elle avait quitté son travail avec regret
Pour à sa couche enfin s’allonger
La pièce était jonchée de tissus blancs
Mal coupés, aux fils apparents,
Des prototypes abandonnés 
Couturière aguerrie mais abimée
Par le doute et le désir d’un résultat appliqué
Jamais elle ne parvenait à passer le stade
Des toiles d’essais 
Elle rêvait de porter une belle robe
Comme une peinture de Van Gogh
Qui évoquait le céleste lumineux 
Ou un Monet
Qui ne pourrait qu’impressionner
L’esprit songeur
Elle s’endormit.
L’esprit songeur
Elle s’endormit.
Au-dessus,
Comparse tisserande,
Une araignée s’affairait

@phantomcamelia

Texte numéro 32 – Sous les toiles… – Lilly

Une idée me traverse comme la foudre dans mon cœur nuageux
Dans ce noir, cette lumière m’embrasse de son énergie créatrice
Les couleurs pleuvent en larmes de joie sur la page blanche
La toile s’enveloppe de mon imaginaire criant

La page blanche, si innocente voit naître ce message pour d’autres yeux
Mais sous les toiles, bien avant, faut-il l’inspiration, la matrice ?
Ou faut-il laisser la main guider l’instant avant qu’il ne flanche ?
Sous les toiles, sous la couche il y a l’envie de partager, inspirer latent…

Ou peut-être rien…
C’est juste là, posée comme ça !
Faut-il vraiment une raison à tout ?

Créer pourquoi ? Puisque cela dure pas… rien
Pour nous, l’éternité ne peut pas
Où allons nous… ?

@lilly.corail

Texte numéro 33 – Seule et des ombres en dessous – Samira

Je prends mon bonheur en filature de peur qu’il ne m’échappe,
Sous la toile de ma vie rien est mieux planqué que mes jours qui dérapent;
Dehors j’affiche des sourires niais sous des traumas denses qui m’éclatent,
Et chez moi je n’ingurgite plus que de l’alcool fort, du Xanax et des pâtes.

Je n’ai jamais su savourer chaque instant sereinement,
Je ressens chaque blessure et chaque coup intensément;
J’ai peur de me lier aux gens qui me trouvent trop plein d’émois,
Parce que je verse des larmes quand une personne est douce avec moi.

Abrutie par les médocs j’ai le cerveau qui part en vrille,
Quand le téléphone sonne j’ai peur que ce soit encore ma famille;
Comme un cancer ils font retentir en moi des douleurs qui se distillent,
J’ne peux pas les ghoster car j’ai le lien filial qui me torpille.

Je peine à avancer ligotée à des souvenirs amères,
Où je revois la même maison gouvernée par des parents austères;
Je feins d’être heuseuse sous une couche de ressentiments béants,
Je garde une moue lumineuse pour masquer mon mal-être surplombant.

Les ombres de mon passé me hantent à chaque seconde,
Et je ne veux plus exister derrière cet artifice immonde,
Je fixe les murs de mon appart en comptant les minutes;
J’espère trouver à mon histoire trash une meilleure chute.

@mira_ilda2

Texte numéro 34 – Les ombres subalternes – L’alchimiste 2.0

Aux devantures des âmes
Répondent les ombres subalternes

En-dessous de toute beauté
L’odeur des renoncements
Souvent, à portée de reflets
Il pleut un peu de cette vérité

Les mystères retiennent leur souffle
La pudeur s’étonne de regards 
L’intimité réapprend à imaginer 
Et puis,
D’un courant d’air, on sait !

A-t-on vraiment besoin 
De connaître la fin des histoires
Pour savoir qu’elles s’essoufflent ?

Doit-on toujours interpréter
L’odeur des regards
Ces rides autour des cernes
Comme des excuses inavouées ?

Aux devantures des âmes
Répondent les ombres subalternes
Inutiles illusions de la mémoire,
Sous ces toiles
Ne transpire que le voile des regrets 

@lalchimiste2.0

Texte numéro 35 – Nuit torride – Patrick Aubert

Une lampe qui s’allume
Bras et jambes s’entrecroisent
Au camping du Clair de Lune
Un ballet d’ombres chinoises !

@patito75009

Texte numéro 36 – Sous la toile – Éclair

Dans les eaux vertes, elle se noie
Son regard triste se perd
Elle semble déjà partie
Victime de son cœur
Pourquoi l’amour enfante-il la mort ?
Je la découvris lors de notre dernier moment
Je m’apprêtais à quitter Londres
Tandis qu’elle restait
Cette noyée ajouta une touche de magie
A notre dernière après-midi
Elle m’aida le rencontrer
Il me draguait avec Shakespeare
N’ayant pas lu Hamlet, je lui sortis Ophélie
Et ça le conquit
Notre première rencontre était au musée
Parmi les toiles, je ne voyais que lui
On se revit, on s’aima
Ce n’était pas sa folie qui nous sépara
Mais le spectre qui le hantait
Ma belle Ophélie, pour te célébrer
Je n’ai pas le pinceau de Millais
Ni la plume de Rimbaud
Mais j’espère qu’au fond de l’eau
Ton cœur trouva le repos

@c.lr_t

Texte numéro 37 – Sur la toile – Athénaïs Grave

Je crache mon portrait
À l’encre binaire, sur un mur cru,
Une brute mise à nu
En soie à peine voilée.

Je tisse des bouts de moi,
En patchwork désorganisé,
En arachnide déboussolé,
Sans loi ni toit,
Sans foi ni toi.

Je jette sur la toile nette,
Des lignes en errances numériques,
Pour complaire à l’œil lubrique
Avide de mots au teint flatteur.
Mais jamais, je ne mets à la fête,
Ceux qui aiguillent mes couleurs.

@athenaisauteur

Texte numéro 38 – Promenez-vous dans les toiles – Carine avec un C

Déambuler sur le parquet lisse et froid,
Dans les splendeurs de l’art frigorifié.
Ces personnages qui ne bougent pas,
Donnent la sensation d’un monde figé.

Un monde de couleurs, de ciel bleu et de regards perdus,
Un monde sans odeur, où se côtoie souvent des corps nus.
Des corps qui disent la beauté d’une autre époque,
Des émotions figées, dans un style Romantique ou Baroque.

En s’approchant un peu, les coups de pinceaux délicats apparaissent,
Le cerveau retrouve la raison,
Ça n’existe pas.. les chérubins, les centaures, les déesses.
Mais d’où sortent-ils alors ?
Qu’est ce qui se cachent sous leurs toiles, enlacées de feuilles d’or ?
Admirer ces peintures et se perdre dans les moindres détails,
Permet-t-il de trouver l’entrée du fameux portail ?
Le grand portail des artistes,
Celui qui ouvre à l’immensité de la création,
Au monde des couleurs, au hors piste,
Au permis de conduire en état de jubilation.
Ça donne envie de connaître l’adresse,
De traverser la brume épaisse,
Pour enfin apercevoir au loin,
L’entrée du portique, le début du chemin…
Ces artistes qui l’empruntent si souvent,
Ont finis par creuser leurs propres sentiers,
A braver les embuscades, dominer le grand vent.
A couper leurs propres ronces, ils en ont fait leurs bouquets.
Promenez-vous dans les toiles, autant que vous le pouvez…
A l’intérieur se cache l’entrée d’une forêt secrète,
Celle des artistes inspirés,
Des zébus, des fées et des poètes.

@passerellesinvisibles

Texte numéro 39 – Notre amour – Perret Marylene

Sous les toiles d’un ciel étoilé,
Notre amour s’est doucement éveillé.
Les constellations dansent en harmonie,
Tandis que nos cœurs s’unissent dans la nuit.

La lueur de la lune caresse nos visages,
Et nos regards se perdent dans cet ouvrage.
Les étoiles brillent comme des joyaux célestes,
Et nos âmes s’envolent vers des destins modestes.

La voie lactée, telle une voie enchantée,
Guide nos pas sur cette terre enchantée.
Nous marchons main dans la main, dans l’obscurité,
Nos silhouettes se dessinent, unies à jamais.

Sous les toiles, nos rêves prennent vie,
Comme autant de promesses infinies.
Les étoiles sont les témoins de notre amour,
Et leur éclat nous guide chaque jour.

Dans ce tableau céleste, nous sommes les acteurs,
Nos sentiments, une symphonie de douceur.
Sous les toiles, notre histoire se dessine,
Un amour éternel, une étreinte divine.

Que les astres veillent sur nous à jamais,
Et que nos vies soient remplies de félicité.
Sous les toiles, notre amour brille de mille feux,
Une éternité d’amour, un amour précieux.

@mary.mod76


Texte de calibrage – Lumières – La Rathure

Dans un amas de palettes,
Dépouillées de leurs couleurs,
S’enchevêtrent de pâles êtres,
Dos rouillés de douleurs,
D’être en dehors du cadre,
Ou à l’ombre du tableau,
Ceux que l’on appelle ladres,
Étrangers ou bien clodos.

Dans la Galeries des faces,
Juchés sur nos piédestaux,
Les piles de nos grimaces,
À ceux que l’on déteste haut,
Eux tissent leurs chefs d’oeuvres,
Dans les recoins de nos toiles,
Loin de nos langues couleuvres,
Leurs interstices d’étoiles,

Qu’ils lèvent leurs draps au ciel,
Ces étendards de fortune,
Déchirent nos apparats de fiel,
Et même l’opportune,
Égalité des chances,
Ce qui nous reste de verni,

Quand s’estompe l’essentiel,
De nos estampes communes,
Et que les nuances officielles,
Se teintent de rancune
C’est la lumière France,
Qui, funeste, se ternit. 


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Merci à Alep, BB2, D., Idéesdodues, Mathilde, Nicole, Roselivres, Thomas et un anonyme de m’y soutenir !