Il est venu le moment de lancer la 29ᵉ édition des Egoèmes !
Et le thème de ce mois de septembre c’est “Superbement”.
Ferez-vous vibrer votre orgueil ? Allez-vous chercher à nous éblouir avec éclat ? Ou au contraire, irez-vous à l’encontre de l’excellence qui semble vous défier ?
Le thème est laissé à la libre interprétation des participant·es

Comment participer ?
Les participant·es ont une semaine pour envoyer leur création.
Date limite : jeudi 11 septembre 2025 à midi
Adresse d’envoi : egoemes @ larathure.fr (sans espaces)
Conditions de participation : suivre les comptes Instagram @larathure et @lesegoemes .
Comme à chaque édition, un texte de calibrage sera partagé pour aider le jury dans son évaluation.
Le jury de cette édition
Les jurys de cette édition sont les lauréat·es de la précédente édition :
- Vesper
- Miguel de Sousa (Instagram)
Retrouvez leur présentation et toutes les actualités du concours sur la page @lesegoemes.
Il est temps de ravaler sa superbe et de se mettre au travail !
Texte #1 – « Champagne ! »
Bulles ! Vous naissez d’une réaction naturelle
Sous mon regard en colonnes perpétuelles
Vous montez en une chaîne éphémère
De maillons de perles vives dans mon verre
Vous formez en surface de ma coupe soufflée
Un luxueux collier de carbone gazéifié
La haute flûte portée par ma main
Vous tient lieu de vitrine de chez Cartier
Et son cristal de roche vous garde en son écrin.
Je vous offre en hommage une oraison athée,
Mes battements de cils, ma gorge dénudée,
Le rose de mes joues, la joie de vous porter
À ma bouche frissonnante, Ô bizarres baisers !
Pour vos larmes d’alcool limpides qui pétillent
Je n’ai aucune pitié, mousses folles, belles billes !
Des mains du vigneron à la bouteille sous mes doigts
De ferments en futaille à mon ravissant chez moi
S’achève ce soir votre vie de perfection
Sur ma langue superbement en explosion !
Texte #2 – Le superbe ment
Des kilomètres de phrases bien rodées
Entouraient sa langue acérée.
Il savait jeter sans honte ni vergogne,
Ces clins d’œil sournois et insidieux.
Superbement il ment !
Rien n’est vrai, tout est faux
Le moindre sourire, le plus petit mot
Il ne sait pas vivre sans faire semblant.
Des heures de scénarios écrits savamment
S’enchaînaient jour après jour, nuit après nuit.
Il savait charmer n’importe quel serpent
Avec le chant de ces indécentes envies.
Superbement il ment !
Rien n’est vrai, tout est faux.
Et moi … je trouvais cela si beau,
Incroyablement superbe… mais le superbe ment !
Texte #3 – SEUILS
Superbement, la pierre rêve qu’elle est flamme,
Et le feu, qu’il est eau dissimulant ses armes.
Le monde se retourne, miroir sans visage,
Et d’un éclat brisé naît un autre langage.
Superbement, l’absence se vêt de présence,
Elle marche au ralenti dans le cœur des silences.
Chaque pas est un sceau, chaque souffle une épée,
Le vide y trouve corps, et l’ombre s’y met à prier.
Superbement, la chute se déguise en ascension,
L’abîme s’ouvre en secret comme une confession.
Ce que la nuit retire, le jour le redessine,
Et l’éphémère devient la demeure des racines.
Superbement, l’œil ferme apprend à voir plus loin,
Dans le noir s’entrelacent les fils d’un autre point.
Et celui qui s’y perd croit se briser peut-être,
Mais il découvre en ruine un seuil pour mieux renaître.
Texte #4 – Superbement
Briller pour exister,
Ou exister pour briller ?
À chacun son chemin,
À chacun son destin.
Si réussir devient un défi,
Combien s’égarent dans l’oubli ?
Même l’homme qui frôle la célébrité
Doit céder un morceau de liberté.
Si l’excellence était une science,
Rares graviraient la connaissance.
Non par défaut d’intelligence,
Mais incapables d’apprivoiser l’ignorance.
Superbement n’a pas de contour,
Il est flamme d’orgueil et source d’amour.
Un mot-miroir, éclat secret,
Superbement, c’est l’empreinte qu’on laisse à jamais.
Texte #5 – L’évidence du souffle
Ton sourire, superbement posé
comme une parenthèse de lumière,
ouvre en moi des fenêtres d’été.
Ton regard, ce vertige tranquille,
me traverse, me blesse et me soigne tout à la fois.
Et ce cou de soleil,
si tendre qu’il semble inventer
Une saison nouvelle,
Sur ma peau impatiente.
Le paysage autour s’efface,
Les arbres ne sont plus que témoins,
Et le ciel demeure suspendu,
timide devant tant d’évidence.
Au cœur de ce repas simple,
Le pain, le vin, la saveur des fruits
prennent la douceur d’un festin sacré,
Car tout devient offrande
lorsque ta présence embrase la table.
Alors, superbement,
dans l’éclat fragile de l’instant,
Je comprends que vivre,
c’est te regarder respirer.
Texte #6 – Superbement
ON M’A APPELÉ FRAGILE…
J’AI SOURI,
DANS CETTE DOUCE IRONIE.
UN MOT RAISONNÉ, PEU APPRÉCIÉ, PLUS QUE CONTESTÉ.
DES HEURES DE REMISE EN QUESTION, BIEN PLUS QUE DE RAISON.
À BLÂMER MON ÊTRE, ET ENCORE PLUS-MON PARAÎTRE.
TEL UN ECLAT DE VERRE
DOUX, MAIS SÉVÈRE
JE BRILLE QUAND JE ME TAILLE.
DU RIRE À LA RAGE, TEL UNE CANAILLE.
UN ÉTAT D’ÂME CONTROVERSÉ
MAIS DANS LE FOND, BOULEVERSÉ
QUI SUIS-JE ?
CE SOURIRE QUI ATTIRE
A TOI DE VOIR LA FEMME LIBRE
Texte #7 – King Gambit
Clac !
Un revers de manche.
Trappe !
La chute sans révérence.
Sol !
Tu pensais être le maître de gamme !
Erreur !
Un roi dans un jeu de dames !
Hauteur !
Tu n’étais qu’une pièce vaine,
Pion !
Un fou face à la reine.
Caïssa !
Tu perds de ta superbe.
Échec !
Narcisse a le nez dans l’herbe.
Mat !
Texte #8 – Rira bien.
Superbe ment, Superbe pleure
Superbe rit, supercherie
dans son manteau aux mille façons
Superbe travaille elle fait le show
j’en ai vu d’autres dit-elle à tire larigot
la nuit tous les chats sont gris
et moi je trotte sur les toits
je fais du business et parfois le gros dos
ma superbe je ne la perds pas
ni aux jeux de hasard ni aux courses du jeudi soir
je ne la brade pas non plus
ma superbe je ne l’ai pas volée
je la porte-paroles
je la porte-monnaie
jamais sans ma superbe
elle est comme mon ombre, mon double, mon autre
mon laisser-passer mon passe-port de France et de Navarre
elle me tient chaud les nuits où mes draps sont figés par le froid
les jours où la vie s’amenuise et les murs se resserrent
sans elle je capote j’agonise je ricoche
sur les eaux sous le pont des soupirs
des arts pourquoi pas Mirabeau
je ne suis jamais dupe
le trafic ça n’est pas sans danger
et si l’on regarde sous mes jupes
je n’en pense pas moins
alors demandez-vous plutôt
qui ment le mieux, superbement
à l’orée du bois dans une classe à la télé
je te tiens tu me tiens par la barbichette
le premier de nous deux qui rira superbement
qui rira le dernier aura peut-être la superbe en poupe
comme le vent qui décoiffe et fait nager les poulpes
le premier de nous tous qui rira le dernier
à l’avant du bateau ou samedi en goguette
sera le plus vernis le plus vivant des derniers des Mohican.
Texte #9 – Chorégraphie fatale
Il se meut en douceur, dansant superbement
Dans une impasse vide où il évolue seul
Sa main caresse l’air qui effleure son cou
Puis le voilà qui chante une mélodie grave…
— Ces notes le hantent puis ses gestes s’entravent
Sa main agrippe l’air qui étouffe son cou
Dans cet horizon vide où il est son linceul
Trébuchant sur son cœur — mourant superbement…
Texte #10 – Accomplissement
Un jour tu t’es déployée
Tes yeux se sont maquillés
Légèrement
Tes choix se sont affinés
Ma confiance était gagnée
Apparemment
Tu m’as affirmé
« Maman, je vais déménager»
Rapidement
Bien sûr une larme a pointé
Mon cœur s’est serré
Discrètement
Du manque de mon bébé
Mais aussi de fierté
Magnifiquement
Te voir si belle, si effrontée
Sûre et prête à tout affronter
Majestueusement
Tu as grandi en accéléré
Je n’ai pas vu passé ces années
Impressionnant
Aujourd’hui tu vas t’envoler
Il est temps je le sais
Gracieusement
Je vais continuer de t’aimer
aussi fort même si ce n’est pas d’aussi près
Tendrement
Car mon amour est pour l’éternité
Comme un trésor à tes côtés
Superbement
Texte #11 – Fleurs d’audace
Superbement le lis des Incas dans le bac montre sa floraison graphique et colorée, il est temps alors d’en arracher quelques tiges, d’offrir un bouquet à la femme de mon cœur, dont le port dressé n’est pas moins superbement ce qui m’incite à faire don de quelques fleurs ; elle aura ce souvenir de moi sous les yeux jusqu’à ce que le temps passe et fane les fleurs ; ce cultivar, ‘Indian summer’, mon favori, rappelle aussi mon anniversaire, en septembre, (j’aimerais passer l’été indien avec elle) sur une plage avec un soleil qui flamboie, elle aurait une fleur piquée dans les cheveux, et un regard hautain, océanique et doux
Texte #12 – Éclosion d’humanité
Au sein d’un monde hideux sans velléité empathique
Où la fresque des vices disséminés orne le regard de frissons,
Des souffles craintifs en quête naïve de bonté pudique,
Se heurtent aux égos vaches d’humains dénués d’émotions.
Dans la valse itérative de cette routine au standard défectueux
L’avenir se brouille dans l’instant remué de mille brasiers sévères,
De ce néant attisé par le feu sombre de cœurs pétris de pierre,
La masse se rôde en prétextes lâches de se bâtir un exutoire heureux.
Tout autour, les âmes sont vissées dans un chaos mécanique
Leurs voix acidulées se complaisent d’idéaux chimériques,
Au rythme de négations qui crispent leurs vies jetées dans l’infamie,
Un espoir frêle se construit sous les ruines de la vanité qui se raidit.
C’est le ton dissident d’enfants nés dans une ère d’affects stoïques
Qui offrent le superbe éclat de jeunes scandant l’ode fantastique,
Des petits Hommes qui se réinventent et brisent les mythes en érosion,
Dans une beauté ingénue de fleurs qui défient les craquelures du béton.
Plus aucun n’aspire aux mœurs livides du quotidien
La renaissance se hisse au faîte loin d’égoïsme en déclin,
L’amorce sérieuse d’une vitalité fraternelle entre pieux gens du monde,
Déclinent l’éclosion superbe d’une humanité remise en voie féconde.
Texte #13 – Superlune
Sous un halo doré
Frêle sourire d’été
Supernova touchante
Plastique glamour
Affichée au grand jour
Superlatifs et accalmies
Flashs répétitifs
Orgueil démesuré
Supériorité fêlée
Grâce paradoxale
Effrayée des mondanités
Superficialité engagée
Liberté soudoyée
Féérie abandonnée
Supercherie étincelante
Tragédie annoncée
Fragilité de la nuit
Supervision éblouie
La lune ment
Le temps bégaye
Superbement…
Texte #14 – Simple
La brise
Effleure
Les feuilles
Les fenêtres
Ouvrent
Des rires
La pluie
Sur les toits
Dessine
Des chemins
Les pierres
Écoutent
Le ciel
S’incline
Un enfant
Sourit
Dans la rue
Et soudain
Le monde
Se penche
La fleur
Au bord du trottoir
Ouvre ses yeux
À l’infini
Le souffle
De la ville
Devient musique
Les chats
Traversent
L’ombre
Comme des comètes
Les nuages
Glissent
Sur les toits
L’air
Tremble
De secrets
La lumière
Tombe
Sur les murs
Tout s’emplit
De feu
De poussière
La vie
Se met
À danser
Le simple
Devient immense
Le quotidien
Éclate
En étoiles ****
Le cœur
Se remplit
De merveilles
Chaque instant
Contient
Un trésor
Que l’on peut cueillir…
Superbement.
Texte #15 – Superbe poésie ancrée dans l’âme
Comme je rêvassais sans le moindre intérêt utile
Je me sentis livrée à un ennui fort probant;
Des mots exquis dénichés dans des textes habiles,
Vinrent briser la torpeur de mon sentiment.
J’étais ignorante de tous ces délicieux hommages,
Porteurs de vers charmants comme de mobiles ténébreux
Quand je découvris ces poètes en qui se dégage,
La superbe poésie qui m’ancra dans un horizon merveilleux.
Et dès lors, je me suis baignée dans les flots des poèmes
Comme une plongée fastueuse dans les coulisses d’esprits rebelles,
De leur existence tendre à leurs sinueuses parenthèses de querelles,
J’ai vécu par procuration une odyssée de beau et dilemmes.
Je sais les thèmes ruisselant d’amour contrit, de colère ou désarroi
Qu’une vie de remous inspire à son auteur pris à parti par ses émois;
Je devine comment un cœur exalté peut décliner en finesse,
Des rimes qui rythment superbement ses odes en prouesse.
La poésie est une déesse qui avec volupté nous ouvre ses bras
Je l’ai embrassée religieusement comme une païenne repentie;
À force de côtoyer ses éminents disciples aux talents avertis,
J’ai appris à me fendre dans la foule de ses meilleurs éclats.
Texte #16 – Son corps est une vague
C’est une transe qui mange les heures
Un hangar dévoré par les basses
L’air est dense / presque visqueux
Les néons hurlent comme des éclats de verre
Là / c’est la nuit qui dégueule son poison
Pas de programme / pas de fin
Les corps s’entrechoquent / les ombres bousculent le jour
Elle arrive / toujours avant l’aube
Sans un regard / sans un bruit
Comme une apparition qui fait mal aux yeux
Un manteau trop grand
Elle l’enlève / le jette comme une vieille peau
Sous la lumière crue / ses yeux brillent comme des néons abîmés
Superbement décalée
Superbement brute
Superbement lointaine / elle flotte
Superbement hors d’atteinte / une brume qui s’échappe
Elle danse sans fin / sans règle / sans forme
Superbement ancrée dans l’instant
Superbement hors du monde
Elle est là / elle flotte dans l’obscur
Comme un spectre de béton / une gueule d’ange à moitié fêlée
Les bras en l’air / son corps est une vague
Les autres ne la touchent pas / elle les frôle
Elle est partout et nulle part
La fumée des clopes s’accroche à ses lèvres
Elle inspire le chaos / elle expire l’indifférence
Personne ne lui parle / personne ne l’arrête
Elle ne répond pas à la norme
Elle n’est pas l’ombre d’un sourire sous une capuche
Elle est juste l’instant qui dérape
Une fille en marge des étiquettes
Son pull est plus vieux que sa mémoire
Son jean est déchiré comme les promesses dans la nuit
Superbement déshabillée de toute appartenance
Superbement détachée de tout ce qui peut la définir
Superbement libre de tout serment
Elle vit sans prévoir l’avenir
Superbement de l’autre côté des murs
Elle est ce qui échappe au cadre
Superbement elle / et puis tout le reste
Elle danse / pas de grâce / pas de frénésie
Elle absorbe le son / elle le laisse se glisser dans ses os
Elle est l’écho de la ville morte
Les pieds sur le béton glacé
Elle se meurt et renaît à chaque battement
Les autres ne savent pas pourquoi ils la regardent
Elle est le vide et le plein
Le silence et la clameur
Je me faufile dans la sueur de la foule
Cherche des visages mais trouve seulement des fragments
Elle / c’est un rêve trop sale pour s’endormir
Un souffle qui brise la mélodie des gens normaux
Elle est une question / une absence
Un retour en arrière qu’on ne peut pas réécrire
Elle bouge et c’est tout
Elle n’a pas de but
Pas de rêve à vendre
Pas d’attente à combler
Elle est dans l’instant
Dans le fracas des machines
Elle brille sous la sueur des autres
Comme une étoile en ruine
Superbement en dehors de tout ça
Elle finit par disparaître
Ou plutôt / elle s’effondre dans l’oubli
Comme une ombre qui fuit
Son nom n’a jamais existé
Texte #17 – Superbement
au miroir voguant
vacant désirant l’orage
à broyer l’image
habiller la mer de grains
abîmer la nef d’orgueil
Texte #18 – Superbement
J’observais avec amour
Ses premiers cheveux blancs.
Me remémorant le premier jour
Où sur elle j’avais posé la main,
Délicatement.
Je scrutais chaque ride naissante
Comme une trace du temps à ses côtés.
Vers elle comme une aimante
Le regard totalement hypnotisé.
Elle avait peur des marques du temps
On aurait dit qu’elle se sentait abîmée.
Je ne cessais d’écrire des compliments
De lui dire avec toi je veux connaître le verbe « vieillir » dans toute son intimité.
Mais les mots n’ont pas tous les pouvoirs.
Même quand un poème s’intitule « Superbement ».
Chacun.e sait que le regard
Que l’on porte sur nous-même est le plus important.
Ma main sur son front, j’observais encore hier
Chacun de ses cheveux blancs.
Est il vraiment nécessaire
De vous dire que je l’aime,
Ça doit vous paraître évident.
Texte #19 – Comme l’on saigne
Soyeuse, brûlure de nos peaux en nage,
Usés par nos nuits d’orages, drap trempé,
Paume qui sculpte mon sein comme un fauve,
Enveloppé, monde captif entre nos bras,
Rugissant, fauve des souffles mêlés,
Brillant à tordre la nuit en éclats,
Et superbement, nous nous saignons.
Texte #20 – Magnifiquement belle
Superbement, ton corps écrit ces vers,
Sous mes doigts, ta peau devient le livre
Où chaque soupir m’apprend à vivre
Et chaque frisson fait fondre mes lèvres.
Superbement, tu nais entre mes bras,
Reine offerte aux flammes du désir,
Ton regard est un feu, un empire
Où mes certitudes se noient, pas à pas.
Superbement, nos souffles s’emmêlent,
Ta bouche et la mienne, fusion charnelle,
Langue contre langue, danse éternelle,
Dans la moiteur douce de l’essentiel.
Superbement, tes hanches s’élancent,
Rythmant les battements de mon âme,
Et l’ombre timide devient femme,
Quand nos deux corps font la révérence.
Superbement, je me perds en toi,
Chaque gémissement, chaque effleurement
Est une promesse, un doux serment
Gravé dans la fièvre de nos émois.
Et quand le silence scelle l’instant,
Superbement, je t’aime… infiniment.
Texte #21 – Ego dissonant
Suivons les sentiers sinueux,
Qui bordent les rayons
Des plus vastes émois,
Car notre morgue est dans le jeu.
Ainsi, nous célébrons,
Au-dessus de ces bois,
La superbe des astres soyeux,
Présomptueux démons
Entre les fils de soie.
Tissons enfin, sous nos aveux,
Les mensonges du mon
De, où nous sommes rois,
Éparpillons, comme des gueux,
Aux herbes des haillons
Délavés par les mois…
Texte #22 – Nuit sans visage
Superbement
les feuilles tombent
rien ne les retient
le vent rature la trace
poussière
mémoire
tout s’éloigne
terre
sang
absence
et je dis
les pierres se lèveront
les murs se fendiront
les rivières charrient des ombres
et personne ne les nomme
le feu dévore les maisons
la cendre recouvre les champs
et je dis
la nuit s’avance
avec son pas lourd
les enfants dorment sans rêve
les mères parlent aux absents
la terre tremble
sous le poids des silences
et je dis encore
une braise veille
une parole s’ouvre
un rire d’enfant
au milieu des ruines
par-dessus les gravats
un moineau s’élève
superbement
Texte #23 – Ailes de Papillon
Qu’y a-t-il de plus beau
Qu’une étoile qui s’éteint et s’allume à nouveau ?
J’ai clignoté des yeux, peut-être trois secondes ;
Quand je les ai rouverts, tu étais de ce monde.
Ma fille, portant mon nom,
Ta place t’attendait dans ma constellation.
À travers les années, je te verrai grandir,
Jusqu’à mon dernier souffle, je saurai te chérir…
Je suis tombé de haut.
Les médecins ont prédit que tu t’en irais tôt.
Qui consentirait à enterrer son enfant ?
Quel père tolérerait de vivre plus longtemps ?
Vingt ans déjà et c’est tout.
Tu vis ton dernier soir et mon cœur se dissout.
***
« Papa, ne pleure pas.
Je pars sans réticence et sans émoi.
Le destin a tranché, je n’aurai pas de plumes.
Je ne volerai jamais tel un oiseau de brume.
Pourtant, toute ma vie, j’ai eu la conviction
Que j’étendrais un jour mes ailes de papillon.
Tu sais ma gratitude pour chacun des hiers,
Pour mes années vécues qui sont années-lumière.
Subsister vingt-mille jours n’a pas plus de valeur
Que d’en vivre le tiers débordant de bonheur.
La mort vient pour qui vit, et si tu la rejettes,
Tu renies mon passage sur cette belle planète.
J’emporte une valise pleine d’amour et de joie
Et sur l’embarcadère, je ris une dernière fois.
J’aurai vécu.
Superbement. »
Texte #24 – Danse superbe des saisons
Superbement, l’espoir renaît des cendres des vieux rêves,
Rêves qui s’élèvent, vacillants, dans le froid d’un nouvel an,
Nouvel an où chaque objectif s’accroche à une étoile,
Étoile qui crache des flammes, ardentes et sauvages,
Flamme qui brûle les doutes et déchire les nuits,
Nuit où la glace craque sous les pas impétueux,
Pas qui battent la mesure d’un cœur en révolte,
Révolte des feuilles folles, emportées par la tempête,
Tempête où le vent hurle, déchaîné et libre,
Libre comme l’âme qui danse superbement au bord du chaos.
Chaos apaisé par la lumière froide de l’aube,
Aube où l’ambition lutte dans le souffle glacé,
Glacé mais vivant, vibrant sous la peau frissonnante,
Frisson d’un nouveau commencement, tendu comme un arc,
Arc qui tire sa flèche vers des promesses d’or,
Or des jours raccourcis, mais riches en éclats,
Éclats d’automne où chaque feuille devient un feu,
Feu qui consume les peurs anciennes et les illusions,
Illusions fanées comme des couronnes mortes,
Mortes mais superbement dorées par la chute silencieuse.
Chute qui libère la nature en une danse folle,
Danse des couleurs, des vents et des mélodies,
Mélodies qui tissent l’harmonie et la discorde,
Discorde légère qui éclaire septembre,
Septembre, où la vie oscille entre perte et beauté,
Beauté sauvage, superbement tenue entre deux mondes.
Texte #25 – Nature peinture
Mi-Homme à fêlures, mi-sauvage créature,
Je suis de ceux qui, vagabonds, évoluent sans clôture
Et déambulent, funambules bohèmes, hors des murs.
Sans masque, sans filet, ni fourrure,
Entre chien et loup, félin, je m’aventure,
Seul à l’esthète, je me jette en pâture,
Pieds et poings déliés, liens dilués en peinture.
Je me livre à lui dont la délicatesse perce ma bulle, pur
Sensible qui sait faire fondre l’armure,
De sa clé de fée me mettre à nu, ouvrir l’une de mes serrures,
Qui de son pinceau magique et de son œil artiste capture
L’instant, les bordures, courbures, cambrures et commissures,
Mes plus secrets et intimes contours, sans fard ni fioriture,
Mes cicatrices aussi, de ma peau tachetée la texture,
Et qui d’instinct perçoit bien au-delà de la chair et de l’ossature,
Au travers, mon univers intérieur, au cœur, l’âme, ma profonde nature.
A lui qui devine et dessine au fur et à mesure
En douceur mon corps, mon être et mon aura en clair-obscur.
Texte #26 – Dans mon grenier
Sous les toits endormis, dans l’ombre des années,
Le grenier m’a livré ses perles cachées.
Un manteau de velours, un faux sabre sans éclat,
Des lettres parfumées, un vieux masque d’opéra.
Chaque objet murmure un pan de vie passée
Le superbe y dormait, drapé de vérité.
Un portrait en fusain, regard fier et lointain,
Fixe l’éternité d’un destin souverain.
Un chapeau de western, bordé de je ne sais quoi,
Raconte les kermesses où l’on dansait sans loi.
Les gants d’une duchesse, frôlant l’absolu,
Ont gardé le frisson d’un empire révolu.
Le superbe s’exhale en poussière à dorer,
Dans ce temple secret d’une gloire adorée.
Même l’ombre des toiles semble avoir du panache,
Et le silence lui-même y prend un ton bravache.
Mais le temps, ce voleur, a terni les éclats,
Et l’orgueil d’autrefois s’est effacé à petits pas.
Sauf dans ce grenier, l’âme reste debout,
Superbement.
Texte #27 – Superbement
Tout doucement
Ni vu ni connu
Elle se réveille
Minaude un peu
Étire les bras
Baille
Redresse le torse
En nous ignorant
Passe près de nous
Un sourire aux lèvres
Superbement dédaigneuse
Texte #28 – A la poursuite de l’étoile filante
En quête de perfection, j’écris ces vers
Tout en espérant l’émerveillement
Comme à chaque instant du journal
Mais propre à chacun sur cette terre
Une opinion universelle?
Ce n’est qu’un mythe, le superbement
Superficialité, propice au cosmos
Une idéalisation constante
Tel ce rêve de princesse dans le carrosse
Mais où est donc cet Homme réaliste
Celui que l’ingratitude n’atteint pas
Ce chanceux vivra dans un rêve constant
Texte #29 – Sublime Orgueil
Tripotée de cordes à mon arc qui font mouche sans écueils
Dans un potentiel dense qui incarne ma brillante exception,
Je me pavane en victime exécrable de mon sublime orgueil,
Quand je suscite pour mes talents, paradoxes et admiration.
Mes vanités brûlent sous les feux de ma rampe sans défauts
Et je débite des mots pompeux qui tournent mon arrogance en fléau,
Aucun verbe contraire ne vient affaiblir mon éloquence général,
Quand ils me savent être l’effigie pédante de leur univers banal.
Nulle modestie pour brader ma suprême différence
De cette horde de gueux qui végètent en défaillance,
En secret tous me portent au pinacle dans leur jaloux regard,
Et je me complais de ces éloges confidentielles à mon égard.
Le miroir de mon âme reflète un être humain gonflé d’égos
Où se mêlent des enjeux et ambitions eues en porte à faux,
S’imbrique dans ma chair le décret acté de mon statut de fanfaron,
Qui laisse dans le sillage, l’image singulière de mon énorme melon.
Il n’est guère plaisant de vivre sans distinction glorieuse
Qui détermine l’abstraction béante d’une existence fameuse,
Le commun des mortel ne fascine en rien ma rage de desseins,
Car c’est l’hubris de chacun qui façonne son impérieux destin.
Texte #30 – Je suis la preuve
Je suis la preuve
que l’on peut naître dans le silence
et faire trembler les murs avec un murmure.
Je suis la preuve
que la pauvreté n’est pas un trou,
mais une forge
où l’on apprend à transformer la faim en feu.
Je suis la preuve
que les mères qui pleurent en lavant les habits
sont des poétesses sans papier,
des prophétesses sans temple.
Je suis la preuve
que l’on peut écrire sans bureau,
sans lampe,
sans paix —
et que chaque mot devient une torche.
Je suis la preuve
que l’on peut aimer un pays qui nous oublie,
et lui offrir des vers comme des cicatrices ouvertes.
Je suis la preuve
que les rêves ne meurent pas,
ils se cachent dans les interstices
des nuits sans pain
et des matins sans promesse.
Je suis la preuve
que l’on peut être fatiguée
et debout.
Brisée
et brillante.
Je suis la preuve
que l’on peut écrire avec les cendres
et faire croire à la lumière.
Je suis la preuve
que l’on peut être pauvre
et pourtant riche
de chaque mot qu’on n’a pas encore dit.
Je suis la preuve
que l’on peut être oubliée
et pourtant inoubliable.
Je suis la preuve
que l’on peut être Christine
et que ce nom
devient une déclaration.
Texte #31 – La Lune rouge est diseuse de bonne fortune
Hier, j’ai observé la Lune couleur rouge sang.
De son éclat, elle déchire le sidéral.
De sa nitescence, elle efface les étoiles,
illuminant le monde de sa vision obscure.
Par sa teinte ardente, je suis emporté par l’ivresse :
car cet astre consume toute lumière,
sans un seul passage vers l’aube.
Texte #32 – Congo, marche de deuil
Les balles sifflent encore dans les rues de Goma, mais nos enfants codent l’avenir.
Le Nyiragongo crache la colère de nos pères, nos satellites plantent des jardins dans l’espace.
Nos téléphones brillent d’un coltan arraché aux larmes, nos hologrammes dansent sur le lac Kivu.
Les mères protègent leurs fils sous des casques de réalité virtuelle.
Entre les chars qui avancent et les drones qui rêvent, des mains patientes tissent l’espoir aux pagnes.
Les nkisi deviennent puces quantiques, réchauffent les écoles flottantes de Bukavu.
Des intelligences artificielles parlent lingala aux combattants fatigués.
Nos serveurs bio-organiques poussent sous les manguiers bombardés, sauvegardent nos chants de guerre et d’espoir.
Nous écrivons en mandombe sur l’écorce numérique, les ancêtres guident les algorithmes de paix.
Des ponts lumineux enjambent les fosses communes, des villes vertes germent sur les cratères d’obus.
Les orphelins de guerre portent des bracelets stellaires qui murmurent les noms oubliés.
On nous cloue au sol avec la mitraille, nous plantons des tours solaires dans la boue sanglante.
Nous n’avons pas d’or, seulement cette houle de rêves qui soulève les décombres.
Quand les obus pleuvent sur l’étain des toits, nos morts nous apprennent à voler.
Alors nous marchons entre les mines et les étoiles, tête basse, cœur tendu vers l’infini.
Superbement meurtris, superbement visionnaires.
Superbement saignants, superbement lumineux.
Superbement Congo, superbement éternels.
Texte #33 – Je suis ce qui traverse
Je suis ce qui traverse.
Pas ce qui arrive,
pas ce qui commence,
mais ce qui fend le temps sans prévenir.
Je suis ce qui glisse entre les définitions,
ce que les dictionnaires n’ont pas su nommer.
Je suis l’ombre qui ne s’éteint pas,
la lumière qui ne rassure pas.
Je suis ce qui ne s’explique pas.
Ce qui dérange les lignes droites,
ce qui fait trembler les certitudes.
Je suis le battement qui ne vient d’aucun cœur,
le souffle qui ne vient d’aucune bouche.
Je suis ce qui ne se laisse pas attraper.
Ni par les lois,
ni par les regards,
ni par les attentes.
Je suis ce qui brûle sans feu,
ce qui tombe sans poids,
ce qui parle sans voix.
Je suis ce qui traverse les corps,
sans jamais s’y loger.
Je suis ce qui fait lever les têtes
sans qu’on sache pourquoi.
Je suis ce qui ne s’écrit pas,
mais qui force la main.
Ce qui ne se lit pas,
mais qui reste dans les yeux.
Je suis ce qui fait taire les bavards,
ce qui fait pleurer les pierres,
ce qui fait douter les dieux.
Je suis ce qui ne veut rien,
mais qui prend tout.
Ce qui ne frappe pas,
mais qui marque à jamais.
Je suis ce qui traverse.
Et si tu m’as lu,
tu ne m’oublieras plus.
Texte #34 – Apologie des coeurs moches
Je griffonne des cœurs
Dans toute leur splendeur
Pour apprivoiser l’amour
Qu’emménagent les toujours
Je chéris les cœurs moches
Ceux gardés dans les poches
De peur de les offrir
De peur de trop souffrir
J’apprécie les gros, les petits
Les trop enflés, les aplatis
Démesurément grands
Qui se perdent au vent
Déséquilibrés d’un côté
D’avoir trop donné, trop aimé
Les anticonformistes
Se risquant au hors-piste
Superbement beaux et fiers
Gagnants des erreurs d’hier
J’aime les emplir de couleur
Combler d’espoir toutes leurs peurs
Les noircir, les griser
Ou les laisser vidés
Prêts à éclore, à vieillir
Prêts à se laisser cueillir
Jusqu’à exploser en mille joies
Avec foi, mais sans aucune loi
Je cherche à les couper, les coller
En faire des bouquets à lancer
Je les esquisse et les écoute
Je sais si bien c’que ça leur coûte
De [se dé]battre au milieu des gens
Quand on perd sa confiance au-dedans
Je voudrais les hisser
Haut et fort le scander
« Vous êtes importants ! »
« Vous êtes éclatants ! »
Texte #35 – Paris de rêve
Dans mes songes, la Seine murmure,
Et le parfum du pain s’élève encore.
La ville s’éveille — douce et pure,
L’amour m’y guide, tendre trésor.
Un pont voilé, l’aube légère,
La Tour Eiffel allume ses feux.
Je savais : l’instant était sincère,
Le rêve m’a menée vers les cieux.
Tu prends ma main — plus de frontière,
Le monde devient scène pour deux.
Et dans mon cœur brille la lumière,
Paris — symbole des rêves précieux.
Texte #36 – Sans titre
D’arène en arène
De ruine en ruine
Je dessine des cercles d’or
Avec les volutes de ma voix
Auréolée de gloire
De mon diadème de lierre et d’améthyste
J’éblouis de mes yeux de feu
Les farouches
Ces petites mouches
qui s’approchent trop près
de mon foyer
La reine de Saba se prosterne à mes pieds
Sa danse m’éclabousse
J’ai le rire facile
Mes dents reflètent les éclats du soleil
Elle pâlit à leur vue
J’ai avalé toutes les nuits de pleine lune
Et recraché toutes les ombres des aurores
Je ne suis pas d’une beauté folle
Mais d’une puissance infinie
Reine je suis
Que je marche courbe
Ou droit
C’est le ciel qui m’importe
Et dans le sol
Le poids de mes pas
Pas le regard du roi
Texte #37 – Au bord de toi
J’ai écrit comme on boit les mots
Sans structure ni tempo
Admirablement
J’ai aimé comme on saute dans le vide
Sans harnais de sécurité
Merveilleusement
J’ai couru en embuscade
Dans le vent de la tornade
Courageusement
Je me suis fondue dans ton cœur
Pour sentir battre la peur
Admirablement
J’ai touché ton âme
Pour m’imprégner de tes flammes
Audacieusement
Je t’ai laissé raturer mon corps
De mots qui écorchent
Inconsciemment
J’ai rêvé de voler comme un ange
À flanc de falaise aiguisée
Suicidairement
J’ai inhalé l’odeur des roses
Jusqu’à frôler l’overdose
Naïvement
J’ai plongé tout entier
Dans la pluie de tes larmes
Comme on se lance en parachute
Au-dessus de l’océan
Témérairement
Je t’ai pris la main
Pour ne pas te perdre en chemin
Et peindre en zinzolin
Le folklore américain
D’un amour rouge-carmin
Érotiquement
Mais bien plus encore
Je retiendrai la mort
Très loin de ton corps
Pour que tu vives encore
Au-delà de l’aurore
Peu importe le décor
Tu sais, la vie est un trésor
Magnifiquement,
Sang et or
Texte #38 – fleur comestible
la cueillette des fleurs à Marseille
se déplace à vélo
parcourt des distances immenses
comme les plaines de l’Idaho
chaque jour elle franchit un pont calcaire
pour rejoindre les collines
avec son carénage de cagettes en bois
et ses mollets d’acier
qui se dandinent sur la mer
pendant que ses boucles de soleil
s’agitent autour de son cou
devant les plus belles tiges
elle s’incline
puis rentre le soir esquintée
la cueillette des fleurs à Marseille
tu es belle comme l’onagre que l’on cueille en juillet
sur un rond point ou sur la route des vacances
ta peau se confond avec le basilic pourpre
tes yeux avec les citrons verts
et ton rire prend l’éclat de la sauge
ananas
Texte de Calibrage par La Rathure – Ôtomne
Mes plantes vacillent dans le tapis noisette,
Et tonne l’automne, tout l’été sur le seuil,
La traîne des nuages parée de voilettes,
Quand le soleil s’est teint d’un blanc écureuil,
Les arbres déplumés s’enrobent pour l’hiver,
Les ramures pleuvent lorsque le vent se lève,
Les oiseaux – guirlande sur les ponts éclairs,
Départ des parures – se séparent des fèves,
Matelas de mousse, mémoire de flore,
Ma peau appeau d’une mère nature,
Lit de feuilles, que je m’endorme,
Mes rêves redescendus des pâtures
Septembre nu,
Septembre ému,
Septembre s’est mû,
Superbement.
Soutenez les Égoèmes sur TIPEEE grâce au don mensuel pour permettre de développer cette rencontre poétique : mise en place d’un prix des tipeurs, d’un prix du public et de bien d’autres choses…
Et merci à BB2, Idéesdodues, Nicole, Thomas Deseur et un anonyme de soutenir le projet La Rathure sur Tipeee !
[…] jurys de cette édition sont les lauréat·es de la précédente édition […]