Fais dix vers

Fais Dix Vers – Semaine 29

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Salut les Rathuré·e·s ! Je continue à utiliser cette appellation sans la moindre conviction. Ca doit se ressentir dans l’intonation que j’utilise, c’est d’ailleurs pour ça que je ne l’utilise qu’à l’écrit. L’intonation s’y ressent moins. A moins que je me permette l’usage d’une didascalie ou d’une incise. 

La Rathure, sans conviction : Salut les Rathuré·e·s !

« Salut les Rathuré·e·s ! dit-il sans conviction »

Mais dans ce cas, il n’y a plus d’avantage à utiliser cette expression à l’écrit…

Vingt-neuvième semaine de Fais Dix Vers. Le temps passe depuis que je me suis lancé sur un coup de tête dans ce format quotidien ! Une semaine plus mitigée que la semaine dernière… Je vous en dis plus au sujet de chaque texte, ils valent le coup d’oeil tout de même !

Il est temps de (re)découvrir les textes de la semaine !

Lundi 26/10/2020 : Mouvement

Un texte dans lequel je me suis enfermé dans trop de contraintes… Inspiré par le défi du Décor du Verlan sur instagram qui prenait comme thème cette semaine une citation de MC Solaar, j’ai voulu être à la hauteur du Monsieur… Je devais donc respecter la notion de mouvement, raconter une histoire, une des forces de Mc Solaar à mon sens, tout en proposant un texte riche en sonorité… J’ai donc voulu jouer sur les allitérations, notamment en « F » parce que je trouve qu’elles servent l’impression de mouvement, mettre quelques références mystiques (comme Ibliss) pour coller à l’univers… Résultat, je trouve que le texte manque un peu de fluidité, de naturel… Même si tout n’est pas à jeter !

C’est le jour du sacrifice pour les Dix Fils d’Ibliss,
A l’ombre de l’édifice, prémices du rite de l’office,
Y a des marchands, des jeunes gens marchant et des chants,
Prêchant jusqu’aux champs, recherchant un choix alléchant,
Là, la grande prêtresse demander au berger de gamberger,
Désigner une des bêtes hébergées au pied du verger,
Le vacher choisit un jeune boeuf à la fourrure efaufilée,
C’est un faune… Il lui faut filer pour fuire le faux-filet,
Il se faufile face aux fous, à la femme à la faux éfilée,
Il défie la foule au défilé et s’enfuit en frôlant les filets.

Et comme la semaine dernière, je vous partage aussi les trois textes que j’avais proposé pour le concours, même si cette semaine, je suis aussi plus partagé sur ces textes !

Si je fixe la barre haute,
Je te tendrai toujours la perche,
A toi de choisir si tu sautes,
Pour atteindre ce que tu cherches.

J’te redescends d’ton piédestal, tes statuts me laissent de marbre.
Et si tu veux remplir des stades, faudra qu’tu taffes pour Bollaert.

Dos au mur, je prends du recul,
Au bord du gouffre je vais de l’avant,
Peu importe ce qui m’accule,
J’affronte le diable et ses servants.

Mardi 27/10/2020 : Brouillon #6

Ce mardi, je reprennais cette série de texte « Brouillon » avec une petite variante autour des mathématiques cette fois-ci. Des textes sur lesquels j’adore travailler, assez riches en jeu de mots.

Lors de l’écriture de celui-ci, j’ai voulu forcer pour utiliser une phase que j’aimais bien, mais j’ai dû y renoncer.

« Je me recueille dans le carré américain que les losanges laissent »
J’espère pouvoir la réutiliser, peut-être un peu différemment dans un texte futur !

Aujourd’hui pas de calcul, je ne sais pas quelle est ma thématique,
Alors je la choisis sans manuel, c’est devenu automatique,
Je respecte le code, j’écris un grand nombre de textes chiffrés,
S’ils sont chauds à saisir, une fois fait, vous les trouvez si frais,
Car je garde mes pieds bien ordonnés, je compte les syllabes, six,
Et pour garder la mise en forme, je fais bien mes exercices,
Je me balance sur un trapèze, je ne suis pas un rapporteur,
Donc je change d’angle sur le sujet pour trouver un axe porteur.
Je trace tes courbes graphiques, et là mon résultat s’accroît…
Je visais un parallèle sur lequel je tire une croix.

Mercredi 28/10/2020 : 20 Heures


On attendait l’annonce du reconfinement et l’allocution présidentielle. Ca valait bien une petite anaphore, c’est à dire que tous les vers commencent par la même formulation.

Ce soir il est vingt heures, j’entends les rues s’agiter,
Ce soir il est vingt heures, et on se rue sur le J T,
Ce soir il est vingt heures, je ne sais pas pourquoi, je sors,
Ce soir il est vingt heures, j’attends de connaître notre sort,
Ce soir il est vingt heures, tout s’arrête, tout continue,
Ce soir il est vingt heures, temps du familier inconnu,
Ce soir il est vingt heures, je marche sur un trottoir,
Ce soir il est vingt heures, demain il est trop tard,
Ce soir il est vingt heures, et j’entends toujours les sirènes,
Ce soir il est vingt heures, la France n’est pas sereine.

Jeudi 29/10/2020 : Minimalisme

On m’a proposé de traiter le thème « minimalisme » sur instagram, j’ai adoré ! J’ai tout de suite pensé à composer des vers très courts, initialement en ne jouant que sur deux sonorités. Finalement, j’ai trouvé ça amusant de jouer sur le côté minimaliste du récit, ce qui m’a donné les trois premiers vers. Il a suffit de le compléter un peu pour arriver à ce texte que j’aime beaucoup. Et qui est plus riche de sens qu’il n’y paraît. 

Début,
Milieu,
Et fin.
Récit,
Ténu,
Menu,
Précis,
Des buts,
Mil lieux,
Enfin.

Vendredi 29/10/2020 : Couvre Feu III

Je continue cette série Couvre-Feu. J’ai pris la décision unilatéralle que ce serait un récit versifié en dix numéros, donc cent vers, comme la Chanson de Jinbozi. Il ne me reste plus qu’à écrire les vers restants. Je vous mets le texte complet, je me dis que ce sera plus parlant.

Alahan était gardienne du feu sacré,
Jeune orpheline, on lui fit faire la promesse,
Cérémonie au cours d’une divine messe,
Que sa vie et son âme y seraient consacrées,
Quand dans une nuit, les ombres churent sur elle,
Vieux temple de pierre envahi par les ténèbres,
Alahan fut assommée d’un coup aux vertèbres,
Se réveilla, embrumée, au pied de l’autel,
Malgré les entraves, Alahan souffrait peu,
Et, là, reconnut le prêtre du couvre-feu.
La bête que les anciens lui avaient décrite,
Colosse dominant les hommes de sa taille,
D’un corps de métal façonné pour la bataille,
D’un démon invoqué par de funestes rites,
Alahan le fixa, peau rougie par les flammes,
Les bras dressés vers le ciel, ses paumes fermées,
Son visage carré aux traits trop affirmés,
Torse aussi large que la noirceur de son âme,
Il psalmodia de sa gorge déployée,
Et se dressa, lugubre, au dessus du foyer.
Lorsqu’il termina enfin sa nécromancie,
Les ombres portèrent manuscrit et calice,
Qui devaient faire taire le feu des abysses,
Pour que s’accomplisse sa sombre prophétie,
Alahan fut levée, approchée du démon,
Il lui murmura à l’oreille l’ordre infâme,
C’était elle, qui allait foudroyer les flammes,
Elle sentit le mal lui gonfler les poumons,
Ils lui glissèrent le ciboire entre les mains,
Puis y déployèrent l’ignoble parchemin. 


Pour retrouver mes « Fais Dix Vers » du lundi au vendredi, ça se passe sur instagram, donc n’hésitez pas à m’y suivre ! Vous pourrez m’y proposer vos thèmes !

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