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Bonjour à toutes et tous !

Une compilation qui arrive très en retard parce que… j’étais persuadé de l’avoir publiée ! La semaine 73, qui est en retard aussi, j’en ai conscience par contre. Bref, j’aurais pu fusionner les deux publications, mais je ne l’ai pas fait.

Les versions audios sont disponibles en podcast juste à droite !

Bonne lecture et bonne écoute !

Lundi 18/10/2021, Fais Dix Vers #359, Silence

J’écris ce texte comme un silence, tout ce que je devrais taire,
Une poésie sans licence, un tumulte que l’on déterre,
Quelques vers muets… Murés…
Qui seront la sève mûre et… murmurée…
J’écris ce texte dans un mutisme, tout ce que je devrais crier,
Une poésie sans surprise, de crainte d’être décriée,
Quelques rimes osées… Posées…
Qui toucheront les cimes rosées, arrosées,
Aux racines de la parole, il y avait une graine de sourdine,
Qui porte nos fracas en corolle dans les mots que l’on jardine.

Pourquoi un texte sur le silence ? Très franchement, je ne m’en souviens pas exactement, mais, au fond, peu importe, parce que j’aime beaucoup ce texte.

Mardi 19/10/2021, Fais Dix Vers #360, Girouette

J’ai cherché la hauteur du panorama, de l’horizon,
Pour singer les savants et la sagesse de la chouette,
J’ai traqué mes erreurs pour atteindre l’âme et la raison,
À écouter aux quatre vents, j’étais devenu girouette,
Et je criais “fouette clocher”, pour m’élever encore,
Je croyais comprendre les ficelles, j’étais déjà dans les cordes,
Comme sous une couette fauchée, mais brodée de fil d’or,
Aucune maille ne ruisselle, jusqu’aux draps qui nous bordent,
C’est en approchant le ciel que je suis devenu terre-à-terre,
C’est en m’reprochant d’me taire que j’ai convenu de l’essentiel. 

Girouette, parce qu’une girouette ça tourne à 360° pour le numéro 360. C’est vrai que je ne suis pas allé chercher plus loin, et en même temps, ce texte en dit peut-être beaucoup plus que ce simple tour de passe-passe ne le laisse entendre. 

Mercredi 20/10/2021, Fais Dix Vers #361, Euphorie

On bande nos zygomatiques, on échauffe nos sourires,
On scande des hymnes mélodiques , on exauce nos soupirs,
Nos visages sont débraillés, et nos corps sont ébaubis,
Nos vies sages vont brailler, encore tout engourdies,
L’euphonie d’une euphorie un peu folie, un jeu joli,
Dis-le au lit, au dieu Loki, aux pieux lobbys, aux bleus polis,
À ceux phobiques, aux peurs chroniques, aux meutes honnies, aux mythes haineux
Aux jeunes hors pistes, aux vieux trop dignes, aux vœux vomis, à tous ces nœuds,
Aujourd’hui, on s’en défait, tu sais, juste pour voir l’effet,
De la félicité, l’ivresse grisée de ses fées.

C’est le moment où je me souviens que j’aimais bien l’énergie de cette semaine. Le thème m’a été proposé sur instagram, et je recommande d’écouter la version audio (celle des deux précédents aussi d’ailleurs), je pense qu’il prend une vraie dimension supplémentaire. 

Jeudi 21/10/2021, Fais Dix Vers #362, Tempête

C’est un souffle d’argile qui façonne notre monde,
Au pouls un peu fragile, qui s’érode, qui s’effondre,
D’électriques vaisseaux entaillés saignent des étincelles,
Nos voies coupées et éraillées geignent sous les nacelles,
La canalisation dans la rue crache notre bile,
Là sur le dos, des voitures tortues, autos immobiles,
On émerge, lamentables, au départ, dépassés,
Comme si même la montagne avait été déplacée,
Notre chienne s’est couchée, elle n’a pas osé fuir,
Au fond, le vieux chêne est couché, emporté par Zéphyr. 

La tempête soufflait contre les vitres de l’appartement, la grue en face de la fenêtre était démontée pour ne prendre aucun risque, je ne pouvais que rendre hommage aux éléments. Même si je n’ai pas de vieux chêne chez moi. 

Vendredi 22/10/2021, Fais Dix Vers #363, Carburant

Il ne sait comment quitter ce monde en criant sa souffrance,
Lui qu’on a mis hors de la ronde depuis sa tendre enfance,
Il a, pourtant, tant essayé, maintenant épuisé,
Il a, ce restant de fierté, un restant d’être brisé,
Il est, seul, encore une fois, au milieu de la foule,
Il est, seul, personne ne voit son bidon de fioul,
Il ne lui reste que l’odeur de l’essence, l’horreur de ses sens,
La haine et les offenses des cendres de l’adolescence,
Il pleure comme si ses larmes pouvaient éteindre son âme,
Il pleure, parce qu’il n’ose atteindre la flamme. 

Ok, un texte un peu moins dans l’euphorie du mercredi. On parlait du chèque carburant, et… Bon, je suis parti sur tout autre chose… J’avais envie d’écrire un texte fort, qui laisse un peu con à la fin. Je ne sais pas si c’est réussi, mais j’ai eu quelques retours qui me laissent penser que si.


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