Les Rathures

La Grenouille et le Passereau

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Laissez-moi vous compter une histoire de tous temps,
Se passant sur un arbre fruitier au bord d’un étang,
Il y avait un oiseau, perché sur une branche,
Qui se contentait de nombreux fruits.
Une grenouille baignée par une eau blanche,
Entendit, là-haut, ses gazouillis.
Elle qui n’avait rien dans son cours,
Demanda au volatile de lui porter secours,
Qu’il fasse tomber dans son ru,
Quelques grappes du meilleur cru.
L’oiseau la regarda avec dédain,
Et entama un immodeste refrain :
« J’entends, et comprends que j’hésite,
Car les fruits que je mange, je les mérite,
Pour les obtenir, je travaille, je vole tout le jour,
Et c’est tout mon labeur qui me procure leur amour,
Je pourrais, comme toi, attendre au pied de l’arbre,
Usant de mes charmes, jouant de mes palabres
Et convaincre quelqu’un qu’il fasse l’effort,
Restant au bord de ma rigole, en tout confort,
Mais je ne saurais profiter d’une telle obtention,
J’imagine que c’est là, question d’éducation. »
La grenouille se dit que pour un peu de cassis,
Elle ne s’attendait pas à subir la morale de Narcisse,
Sur son nénuphar, elle fit mine, pour rester digne,
Encaissant la belle parole qui se voulait si maligne,
Elle répliqua qu’elle ne savait voler, n’avait pas d’ailes,
Ou qu’elle ne pouvait sauter jusqu’aux mirabelles,
Qu’elle donnerait tout, pour elle-même se nourrir,
Que c’était malaisé pour elle, d’ainsi requérir,
De lui avouer, sans pudeur, toute sa détresse,
Et qu’elle attendait d’un cardinal, une toute autre messe,
L’oiseau ne voulut pourtant rien entendre,
Et se refusa à lui laisser la moindre offrande,
Fustigeant de son bec, tous les assistés,
Assurant que dans l’aide, on ne pouvait exister,
Le passereau se moqua de la paresse,
Du batracien qui n’amadouerait pas même Cérès,
Ni lui, ni la Déesse ne lui ferait rien pousser,
Et le travailleur, continua ainsi à se gausser.
Il piailla vainement durant tant de saisons,
Aspirant à prouver qu’il n’était que raison,
Que dans le feuillage, les fruits vinrent à tomber,
Et au fond de l’eau, finirent par sombrer.
Lorsque le moineau termina sa harangue,
Il n’en n’avait plus aucun à se mettre sous la langue.
La grenouille plongea dans le fond vaseux,
En ressortit la bouche pleine de fruits juteux,
Elle s’en délecta d’un air ravi,
S’assurant qu’au piaf, elle faisait envie.
Lui qui se régalait encore hier,
Demanda, dans une suffisante prière :
« Ô, Saint des saints des batraciens,
Me gratifierait-elle d’un des siens ? »
La grenouille lui répondit, l’air moqueur,
Qu’il n’avait, plus tôt, pas eu grand cœur,
Lui qui était perché sur si haut plongeoir,
N’avait qu’à user de ses ailes comme nageoires.
Elle déposa tout de même sur la berge,
Quelques fruits aux allures de canneberge.
Le passereau comprit qu’il s’était trompé sur la nature,
Du batracien qu’il était prêt à jeter en pâture,
Et qui, de son labeur, lui offrit sa nourriture.
L’assisté est souvent le fruit de la conjecture.


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